En 1974, Jon Povey découvre Aleister Crowley via Jimmy Page, suite à la projection de « Scorpio Rising » de Kenneth Anger. Dès lors, le clavier des Pretty Things, groupe de la British invasion dont le concept album « SF Sorrow » est à classer avec les plus grands albums de rock de 1968, développe sa connaissance du « mage controversé ». En 2016, Povey monte le projet « Star Ponge Vision » avec Twink, ex batteur des Pretty Things, cheville ouvrière des cultissimes Pink Fairies et dont le plus grand titre de gloire fut d’être le dernier musicien à jouer sur scène avec Syd Barrett après son éviction des Pink Floyd et avant sa chute dans l’aliénation mentale. Aujourd’hui, Twink se fait appeler « Mohamed Abdulah » suite à sa conversion à l’islam, tandis que Povey présente la poésie de Crowley comme une base pour la méditation. Une synthèse qui a de quoi intriguer : nous avons donc tenté d’en savoir un peu plus, le résultat reste néanmoins assez confus.
Crowley a été présenté comme très anti religieux…
Twink (Mohamed Abdulah) : C’est complètement faux. Il venait d’un milieu très religieux et il a essayé d’en sortir, mais il s’est beaucoup intéressé à la Franc-maçonnerie dont le principe de base n’est pas très différent de l’islam. Il a gravi les échelons de la Franc-maçonnerie jusqu’à en atteindre le sommet. Puis il est devenu, en quelque sorte, sa propre religion, celle de Thélème. Celle-ci ne correspond pas à la magie noire, mais à la blanche, à l’inverse de ce qu’a affirmé une certaine presse.
Son image publique est malgré tout très noire.
Jusqu’à un certain point, il en est un peu responsable, à cause de son énorme égo. Ce qui énervait beaucoup de gens, et c’est pourquoi il s’est retrouvé seul contre tous. Je l’étudie depuis des années et je trouve que c’était un individu (...)
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