L’éclat de quelques manifestations sociétales, la profondeur de quelques essais politiques ont laissé croire que le vieux monde était de retour.
Une surprenante assertion a envahi les milieux médiatiques et politiques lors de la campagne de 2017. Il n’est pas sûr que la victoire de Macron ait suffi à la réfuter. La droite aurait gagné le combat idéologique et la gauche se serait ringardisée. On déplore l’échec de la droite partisane, mais on l’attribue à la médiocrité de ses dirigeants, incapables de surmonter leurs rivalités personnelles pour recueillir les fruits de cette victoire supposée de l’idéologie.
Ce diagnostic est une des causes de l’échec à la présidentielle de 2017 et pourrait être la cause principale d’un nouvel échec en 2022. Il provient d’une confusion entre le domaine de l’opinion et le domaine de l’idéologie. Ce qui est vrai est que l’opinion des Français s’est « droitisée », si on appelle « droite » le refus d’une immigration incontrôlée, l’attachement aux mœurs nationales et à la souveraineté de l’État, la demande d’autorité dans l’éducation, etc. Ce qui est faux est que (...)
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