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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Rentrée des classes

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Publié le

2 septembre 2022

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Le numéro 56 est disponible depuis ce matin en kiosque, par abonnement, et à la demande sur notre site. Voici l’éditorial du numéro, par Arthur de Watrigant.
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Réveil pénible. Des arbres centenaires brûlés, des baraques détruites, et notre flotte de canadairs aussi fringante qu’un vieux coucou du musée de l’aviation de Bagnères-de-Bigorre achèvent le peu d’espoir qu’il restait à la France d’enfin respirer après une année gorgée de saloperies en tout genre.

La France brûle et pas seulement ses forêts. Nos valeureux pompiers ont serré la paluche de notre président venu les féliciter, mais lui comme les autres se planqueront dès qu’ils se feront arroser à coups de mortier dans les quartiers sécessionnistes. Certes Darmanin, après avoir failli relancer une guerre de Cent ans en accusant les Anglais qui pour une fois n’avaient rien fait, nous a gratifiés de quelques coups de menton bien à lui, promettant l’expulsion des futurs Victor Hugo venus du Sahel pour violer nos filles, dépouiller nos mères et égorger nos pères. Problème, notre ministre de l’Intérieur s’est fait gifler par un tribunal administratif après avoir annoncé en grande pompe l’expulsion d’Hassan Iquioussen, l’imam de paix et d’amour qui rêve la nuit de tronçonner des têtes. Un point commun avec quelques élus de la Nupes qui se sont empressés de voler à son secours entre deux hommages à Robespierre. Faut avouer que l’extrême gauche a réussi son coup. Ils ont eux-mêmes débranché les socialistes, boutés en soins palliatifs par Macron, pris d’assaut le Parlement, sans cravates mais soutenus par l’antisémite Corbyn, en gueulant des slogans anti-flics le mégaphone dans la main pendant que l’autre caressait les islamo-racailles dans le sens de la barbe.

Chers lecteurs, bombez le torse, semez partout sans compter, replantez notre drapeau sur chaque centimètre carré de terre

« À quand un Puy-du-fou de gauche », demandait Libé durant l’été. On appelle ça la France, cama- rade, et pas n’importe laquelle ! La tienne, celle que tu souilles de tes rêves révolutionnaires de prépubère dégénéré depuis des décennies. Ce pays que tu as transformé en Battle Royal qui a vu un médecin militaire se faire poignarder en silence devant ses enfants, des flics humiliés en garde à vue pour avoir descendu une ordure qui les visait à la kalach et des factieuses se pointer en burkini à la piscine municipale par des maires collabos, au nom de la liberté, pendant que pas si loin d’autres femmes se font flageller pour un cheveu qui dépasse. Jusqu’en mars 2020, l’État de droit semblait aussi infranchissable que la muraille de Chine, jusqu’à ce qu’on découvre qu’avec un peu de volonté politique (et de la mauvaise foi), le totem brandi par les libertaires se révélait aussi poreux que la ligne Maginot. Tant mieux, le règne de l’individu comme horizon manque un peu de classe, et ce n’est pas une perfusion de « valeurs de la République » qui refera bander les eunuques. Même un stage en alternance chez Daech en Syrie offre à certains un avenir plus excitant. La France ne se brade pas, elle s’offre à celui qui la désire au plus profond de son âme. Encore faut-il l’accueillir. Il faut tout reprendre à zéro, faire table rase du présent. Ce n’est pas dix gauchistes et une armée de racailles qui vont détruire « deux mille ans de labeur ».

Lire aussi : Éditorial de Jacques de Guillebon : Sous le canon du temps

Chers lecteurs, bombez le torse, semez partout sans compter, replantez notre drapeau sur chaque centimètre carré de terre, réinvestissez la demeure des rois de France et rebâtissez notre école qui fit de Péguy, fils d’une rempailleuse de chaise, l’un de nos plus brillants esprits. Nos morts et nos enfants nous regardent. Lisez-leur Bernanos et Chateaubriand, rappelez-leur qu’il n’y a pas si longtemps tout le monde nous enviait Bardot et Belmondo, emmenez-les à Chartres et à Reims, tapissez leurs chambres du testament de Louis XVI et contez-leur l’histoire des légionnaires de Camerone et des paras de Diên Biên Phu, qui se sacrifièrent sans captagon ni promesses de plan cul pour l’éternité, mais pour l’honneur et ce plaisir aristocratique de se chercher toujours plus de devoirs. L’Incorrect s’est créé à la suite de Laurent Meeschaert et de Jacques de Guillebon il y a cinq ans aussi pour cela, et comme un armagnac millésimé qu’on déguste en dessert, la griffe de ce dernier conclura désormais votre magazine relifté pour ne jamais oublier que la fin ne sera toujours qu’un commencement.


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