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Éditorial de Jacques de Guillebon : Les hommes providentiels

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Publié le

9 juillet 2021

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Le numéro 44 est disponible depuis ce matin en kiosque, par abonnement, et à la demande sur notre site. Voici l’éditorial du numéro, par Jacques de Guillebon.
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L’été 2021 ne se présentait pas sous les meilleurs auspices : à l’Euro les Bleus avaient été dès fin juin poignardés ; les abstentions régionales avaient conservé au pouvoir les hippopotames des anciens partis qui s’en rengorgeaient ; l’Assemblée nationale s’apprêtait à autoriser en dernière lecture l’accès général à la procréation médicalement assistée ; la France n’était plus qu’un vaste terrain vague, champ de rixes perpétuelles et infernales où la fleur de notre jeunesse était assommée, poignardée, violée, rackettée, parfois massacrée, généralement sans raison et sans que quiconque réagisse ; à l’extérieur, l’armée française s’apprêtait à quitter la queue basse le théâtre africain, à moitié chassée par des Russes vindicatifs ; si l’épidémie baissait mécaniquement, rien ne présageait qu’elle n’allait pas renaître tantôt, les frimas revenus ; le fameux « quoi qu’il en coûte » de Bruno Le Maire, admirable disposition, allait finir par enfin nous coûter et ce serait élevé. Marine Le Pen et son parti, stérilisateurs d’un quart des voix françaises, semblaient moins que jamais capables de monter vers le pouvoir. L’ascenseur des idées était en panne à droite. Tout était donc perdu, surtout l’honneur ?

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Et pourtant. Pourtant, dans ce noir tableau à la Turner, des lueurs déchiraient la nuit, qui peut être annonçaient une aube nouvelle, avant-garde du salut. Image qui peut faire sourire, image anecdotique peut-être, mais que rien n’interdit de prendre comme un indice, comme un espoir : le vent tourne contre les éoliennes désormais en France. Comme nous le montrons ici, la coupe est pleine et la propagande de la dernière décennie qui aura cru pouvoir changer la terre de France en un gigantesque moulin s’est enfin essoufflée : la victoire est proche et malgré les objurgations des faux écologistes du gouvernement, leur sort est réglé. La question n’est plus désormais : comment se débarrasser de ces monstres composites aux doigts griffant le ciel, mais quand en sera-t-on débarrassé ? Heureuse perspective.

Médiocre succès certainement devant les immenses défis que nous avons énumérés plus haut : car des pales se démontent, du béton se réduit en poudre, une terre se reconstitue, surtout notre terre si riche et habitée de tant de morts qui malgré eux l’ensemencent ; mais une nation se reconstitue-t-elle, quand on l’a si violemment lacérée ? Mais une civilisation renaît-elle, quand on a changé à la fois ses buts, sa morale, la population même qui la portait et la constituait ?

Il serait temps de grandir et de considérer que, si nous avons raison dans le fond, que si nos pensées et nos idées sont justes, elles devraient bien un jour triompher au moins partiellement

Médiocre succès, certes, qui laisse pourtant deviner qu’il n’y a pas de fatalité, que le destin français n’est pas écrit, et que les forces nécessaires à l’inversion du cours de la roue qui nous écrase sont déjà présentes, que seulement il suffit de les rassembler et de les organiser. Les Français ont pour habitude récente de moquer leur goût ancien d’un homme providentiel. « Rien ne sert d’attendre, il ne viendra pas », moquent l’habile et le margoulin. On ne prend jamais grand risque à prédire qu’il n’adviendra rien, ou seulement un monde « un peu pire », pour reprendre Houellebecq. On est presque sûr de gagner à jouer la défaite, surtout quand on est un Français du XXIe siècle.

Mais il serait temps de grandir et de considérer que, si nous avons raison dans le fond, que si nos pensées et nos idées sont justes, elles devraient bien un jour triompher au moins partiellement. Que si nos idées rejoignent adéquatement le réel, elles devraient y imprimer leur marque et le modifier vers un plus grand bien. Des hommes et des femmes capables de nous guider dans cette voie existent, nous les avons rencontrés. Reste à les élire, dans le vrai sens du terme : les choisir, les aimer, les suivre.

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