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Eduardo Rihan Cypel : “Si Tonton pouvait voir nos créations, je suis convaincu qu’il apprécierait l’esprit tellurique qui nous anime”

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Publié le

2 juillet 2018

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cypel

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Nous avions quitté Eduardo Rihan Cypel député socialiste de la huitième circonscription de Seine-et-Marne, nous le retrouvons entrepreneur dans le sous-vêtement patriotique, à la manière du “slip français”. Suffisamment décalé pour prendre la peine de l’interroger.

 

Eduardo Rihan Cypel. En parallèle de vos activités de maître de conférence à Sciences Po Paris, vous vous lancez dans la fabrication de caleçons, persuadé que ce sous-vêtement masculin flottant reviendra à la mode. C’est sexy le caleçon ?

 

J’avais l’envie depuis longtemps d’entreprendre et de créer. Après les élections législatives, c’était l’occasion d’explorer un nouvel univers jusqu’alors inconnu pour moi. C’est grâce à l’idée initiale de mon amie et cofondatrice, la styliste Virginie Sartres, que nous avons créé notre marque à l’identité française pour réinventer le caleçon, trop classique à notre goût. C’est un caleçon adapté aux coupes de pantalons actuels. L’idée était justement de l’actualiser. Nous l’avons mis au point en le testant en conditions réelles sur des hommes, qui l’ont porté sous leur pantalon en marchant, en conduisant, il est ergonomique. Le caleçon offre une liberté de confort, on peut aussi le porter chez soi, et l’idée est que les femmes se l’approprient également.

 

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Votre marque Brumaire devrait fabriquer en France. Pourquoi ce choix ?

 

Brumaire fait explicitement référence à l’Histoire de France. C’est notre identité. Notre entreprise est une start-up à l’esprit français. Nous créons des caleçons fabriqués en France car nous sommes attachés au savoir-faire traditionnel de l’industrie textile de notre pays. Nous voulions contribuer au développement de l’excellence française de ces usines-ateliers et de travailler en collaboration avec elles pour innover, inventer, en prenant appui sur les grands moments de notre Histoire nationale et de ses symboles. Notre savoir-faire hexagonal est d’ailleurs très recherché à travers le monde. La fabrication d’un caleçon demande un réel savoir-faire que nous avions envie de transmettre. Certaines étapes de la réalisation de nos caleçons sont faites dans des ateliers et des usines qui existent depuis 180 ans disposant d’archives textiles uniques au monde, c’est fabuleux !

 

 

Vous misez sur les imprimés « abeilles impériales » ou « fleur de lys ». On ne risque pas d’effrayer sa petite amie socialiste avec ça ?

 

Nous prenons l’histoire de France en bloc, même si la Révolution française est notre point d’appui principal, celui à partir duquel nous déclinons tout l’imaginaire français. Nous proposons donc une première collection assez complète avec les modèles Marianne, sans-culottes, le Patriote mais aussi le DDHC pour la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou encore le Conventionnel qui joue sur le double sens du mot. Notre imagination n’a pas de limite, notre belle France dispose de références historiques infinies… J’ai la chance de mener cette aventure avec mon associée Virginie Sartres, styliste chic et choc, qui déborde de talent et de créativité.

 

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D’ailleurs, pourquoi ne pas avoir sorti un modèle avec la rose mitterrandienne ? Elle ne fait plus recette ?

 

En tout cas, les « forces de l’esprit » ne nous ont jamais quittés. Et si Tonton pouvait voir nos créations, je suis convaincu qu’il apprécierait l’esprit tellurique qui nous anime… Nous avons en partage avec lui l’amour de la France, de son histoire et de sa géographie.

 

On vous découvre lyrique et enraciné dans Le Point : « Rien ne fut jamais facile en terre de France. Un long labeur, patient et séculaire, a forgé l’esprit de ce peuple singulier ». Bientôt des citations de Maurras ou Barrés sur les caleçons de votre marque ?

 

Vous êtes gentil pour le « lyrique » et avez raison pour « l’enraciné ». Je revendique l’enracinement (qui n’est pas un enfermement) car c’est une vérité de l’existence humaine. Nous ne sommes pas des êtres abstraits. Nous procédons d’une histoire, d’une histoire de l’esprit aussi. Tout cela est stratifié en nous, au plan collectif comme individuel. D’une certaine façon, légère et ludique (mais toujours avec du sens), nous essayons de le montrer avec nos créations Brumaire. Avec nos caleçons, nous invitons chacun(e) à faire corps avec l’histoire de France, ses symboles. Et ce de manière intime et personnelle.

 

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Et sinon, portez-vous toujours un regard sur la vie politique française ? Que pensez-vous du monarque élyséen ? Lui offrirez-vous un caleçon Brumaire ?

 

Je suis toujours un homme engagé et reste un dirigeant politique. Mais je ne confonds pas tout. Avec Brumaire je fais l’expérience de chef d’entreprise et cela est très enrichissant, j’apprends énormément chaque jour. Avec Emmanuel Macron, j’ai en commun certaines références philosophiques, je pense notamment à Hegel qui m’accompagne toujours et sur lequel j’ai réalisé moi mémoire de Master de philosophie. Pour le reste, je ne sais vous dire. Mais « impossible n’est pas français »…

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