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Jean-Yves Camus : « Donnons à ceux qui arrivent l’envie d’adhérer non pas à ce que nous disons mais à ce que nous sommes.»

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Publié le

12 février 2018

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jycamus2
De colloques en ouvrages, de chroniques dans Charlie ou Actualité juive en entretiens à la presse internationale, Jean-Yves Camus s’est imposé comme le plus fin connaisseur des droites françaises. Il en connaît tous les acteurs, toutes les tendances, toutes les filiations. Mais lui, qui est-il? Peut-être bien un nouvel Emmanuel Berl. Partie 2. Votre regard sur les droites, et particulièrement sur ce qu’on appelle l’extrême droite, a évolué depuis Les Droites radicales en France, dont vous êtes le co-auteur, et qui a un quart de siècle. Vous n’employez plus non plus le même ton. Je n’ai pas le même âge non plus et ai le sentiment d’avoir fait le tour de mon trajet militant sous sa forme antérieure. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de regarder, au-delà du phénomène frontiste, l’histoire des droites en général et l’histoire de ses idées. Si l’on pouvait dire un jour que c’était de la philosophie politique, j’en serais très flatté. L’hypothèse qui m’intéresse désormais est la suivante : est-ce qu’il est inévitable que la matrice des Lumières et de la Révolution française, à l’intérieur de laquelle s’insèrent toujours les droites de gouvernement, continue à être l’horizon indépassable de demain ? Ou ne sommes-nous pas à la fin d’un cycle ? Est-ce que du moins ne vont pas s’exprimer, en dehors de la marginalité, des droites qui sortiront du cadre conceptuel issu de la Révolution française et des Lumières? Cela induit deux questions fondamentales. La première est de savoir si le cycle du progrès est indéfini. Peut-être que l’histoire est autre chose qu’un trajet continu entre le commencement et l’époque – qui doit évidemment être glorieuse et apporter le bonheur pour tous – où le progrès et la technique assureront à l’homme une domination totale sur la nature, accroîtra encore le niveau de vie de chacun et aboutira à une société nécessairement harmonieuse. Je ne suis pas convaincu que le cycle du progrès soit indéfini. Je ne suis pas convaincu d’ailleurs qu’il faille qu’il le soit, si le progrès consiste à accumuler et se substituer au Créateur. La seconde question porte sur la nation. Allons-nous en rester au consensus qui prévaut, y compris à droite, sur une (...)
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