À quelques jours de renouveler le mandat du maréchal-président, le pays des pharaons traverse une période compliquée sur les plans économique et diplomatique.
Les portraits du Raïs couvrent les carrefours de la capitale. Les soldats en uniforme sont postés aux coins des avenues. Le Caire se prépare à une campagne présidentielle sans surprise le 24 mars. Les principaux candidats, militaires ou militants des droits de l’homme, ont jeté l’éponge : harcelés par des procédures judiciaires ou trop isolés, ils n’ont pas pu boucler leur dossier avant la date limite de dépôt des candidatures, le 29 janvier. Les généraux Ahmed Chafik et Sami Anan sont placés sous surveillance, l’avocat Khaled Ali, candidat en 2012, a renoncé. En catastrophe, le clan présidentiel a pu compter sur un candidat d’opposition qui veuille bien jouer les figurants. Le président du jeune parti libéral Al Ghad (dissidence du Wafd), Moussa Mostafa Moussa, s’est dévoué in extremis. Le successeur d’Ayman Nour, ancien opposant lors de la présidentielle de 2005, a pris la tête du parti quand ce dernier était sous les verrous. Avocat démocrate et occidentalisé, Nour était la caution libérale du régime Moubarak. La farce se répète.
En vertu des accords de paix avec Israël, l’armée égyptienne reçoit du matériel militaire américain. Mais cette livraison est encadrée par une commission du Congrès américain qui examine les avancées démocratiques du pays. Les militaires se font un devoir de (...)
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