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Élargissement de la loi sur la PMA: encore une loi qui va diviser les français

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Publié le

12 juin 2019

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Le projet d’autoriser l’accès à la PMA aux couples de femmes homosexuelles et aux femmes seules sera finalement présenté à l’Assemblée en juin, ainsi que l’a annoncé Agnès Buzyn le 26 avril. Au risque de fracturer plus encore la société française.

 

Initialement prévu pour la fin de l’année dernière, le projet de loi avait été mis de côté en raison des calendriers parlementaires trop chargés. Cette annonce révèle pourtant des divisions très grandes, tant parmi les membres du gouvernement que parmi les français. La PMA soulève en effet de nombreuses questions en bioéthique : le rôle du père et de la mère dans l’éducation des enfants, le droit à l’enfant, l’urgence de cette loi dans le contexte politique actuel (crise des GJ, élections européennes…).

Ce projet d’extension n’étonne cependant personne. Voilà déjà plusieurs années que ce projet de loi se profile à l’horizon. En 2004, la PMA pour les couples hétérosexuels avait été votée à l’Assemblée, laissant déjà s’envisager son extension aux couples de femmes ou aux femmes seules. Mais c’est avec le « mariage pour tous » que l’extension de la loi est apparue inévitable. En effet, si la PMA est déjà autorisée pour les couples hétérosexuels, pourquoi ne le serait-elle pas pour les couples homosexuels ? Et si un couple de femmes peut avoir accès à la PMA, pourquoi pas une femme seule ? L’homme semble ne pas être irremplaçable dans l’éducation d’un enfant.

 

Dans une société déjà pleine d’enfants instables et en détresse suite à une éducation négligée, pourquoi prendre le risque d’accroître encore le nombre d’enfants privés d’une éducation complète et malheureux ?

 

Ce projet de loi que chacun voyait venir interroge ainsi la place que les deux parents, père et mère, ont à jouer dans l’éducation d’un enfant. On signifie par-là que le père n’a pas un rôle si important que cela à jouer dans l’éducation de l’enfant. Quel beau cadeau l’on ferait aux papas pour la fête des pères en les déchargeant du fardeau de participer à l’éducation des enfants ! Avoir un père deviendrait un luxe que tous les enfants ne pourraient pas s’offrir.

Sur cette question du rôle qu’ont l’homme et la femme à jouer dans l’éducation des enfants, des sondages ont été réalisés : 82% des Français estiment que « le père et la mère ont des rôles différents et complémentaires pour l’éducation des enfants » (d’après un sondage exclusif Ifop réalisé entre le 5 et le 6 juin par La Manif Pour Tous sur la filiation et la PMA sans père).

Autoriser la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, c’est donc non seulement nier l’importance du rôle du père dans l’éducation de l’enfant, mais aussi nier la différence homme-femme. C’est également priver certains enfants du droit à avoir un père (qui est un droit naturel et donc fondamental de chaque être humain), et diviser toujours plus la société sur des questions qui n’ont aucune urgence.

La société française est déjà assez bien divisée pour qu’on la fracture encore plus. Entre les revendications des Gilets jaunes, l’échec des élections européennes, la crise des migrants, la dette nationale qui ne cesse d’augmenter, la crise du climat…, pourquoi ajouter encore un débat sur la table ? Quelle en est l’urgence ? L’égalité évidemment : si les couples hétérosexuels ont le droit à la PMA, et si les couples de femmes et les femmes seules valent autant que ces premiers dans l’éducation d’un enfant, il va de soi que la PMA doit être élargie aux couples homosexuels et aux femmes seules. 

 

Quel beau cadeau l’on ferait aux papas pour la fête des pères en les déchargeant du fardeau de participer à l’éducation des enfants !

 

Mais si l’homme et la femme avaient chacun un rôle différent et complémentaire à jouer dans l’éducation ? L’enfant se verrait alors privé d’une partie de son éducation, qui ne serait pas négligeable. Dans une société déjà pleine d’enfants instables et en détresse suite à une éducation négligée, pourquoi prendre le risque d’accroître encore le nombre d’enfants privés d’une éducation complète et malheureux ? Pour des raisons économiques aussi : la PMA sans père va ouvrir en effet un nouveau marché économique, une course au sperme et aux ovocytes.  

Des études ont été menées sur le rôle des parents. Mais les médecins qui se prononcent contre la PMA sans père se voient menacés : c’est le cas du docteur Raphaël Nogier à Lyon. Pour lui, la PMA sans père va contre le serment d’Hippocrate en fabriquant volontairement des orphelins de père, ce qui est une injustice, là où le médecin promet d’être juste. La façade de son cabinet a été taguée à la suite de ses déclarations le week-end dernier (https://www.lemanifestedesmedecins.fr/apropos).

 

Lire aussi: Le “front révolutionnaire des énergumènes autonomes queer souterrain.nes” menace. 

 

Édouard Philippe, qui a déjà donné son feu vert pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, doit annoncer dans quelques minutes le programme des réformes parlementaires, parmi lesquelles l’élargissement de la PMA. Cette annonce risque fortement de provoquer de nouvelles manifestations comme celles que l’on avait déjà vécues lors du vote de la loi sur le « mariage pour tous », et diviser les français une fois de plus. Mais tant pis, au nom de la parité, on fonce tête baissée.

 

Angélique Cottin

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