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Dans cette époque à la plaisante stéréophonie, il n’est pas que des Vanessa Springora qui relatent l’autre côté d’un amour avec un écrivain célèbre et sulfureux.
Et heureusement, il ne s’agit pas toujours d’un revers obscur, ou d’une prédation à sens unique (puisqu’au fond, une liaison équilibrée n’est jamais qu’une prédation réciproque). La jeune Ukrainienne Mariia Rybalchenko débute en littérature sous le signe d’une double provocation, celle, d’abord, d’un éloge érotique de son amant au milieu des procès multipliés ; celle, ensuite, de paraphraser le titre de l’essai par lequel cet amant, Richard Millet, avec son Éloge littéraire d’Anders Breivik, connut l’opprobre médiatique et la mise à mort sociale. Encore faut-il, après ces bravades inaugurales, être en mesure de relever le défi ! C’est chose faite. Mariia Rybalchenko nous offre un texte d’une maturité étonnante, et si l’on y retrouve quelques échos des grands livres de son amant, ce mélange d’angoisse, de solitude, de désir, de vertiges et de références bibliques, elle ne fraye pas moins sa propre voie, âpre, brillante, incisive. Récit d’une relation en exil géographique et en décalage humain, cet éloge érotique comporte quelques observations saisissantes, de beaux dialogues, des flambées charnelles. Le dénuement et le dénudement y sont le prélude d’un autre luxe.
Éloge érotique de Richard M.
Mariia Rybalchenko
Pierre-Guillaume de Roux
96 p. – 14,50
Romaric Sangars
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