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Emmanuelle Ménard : « Les langues régionales sont constitutives de nos racines »

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Publié le

10 avril 2021

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Ce jeudi 8 avril, à la faveur d’une niche parlementaire, les députés ont voté favorablement une proposition de loi portée par Paul Molac (Libertés et territoires) dont l’objectif est la protection patrimoniale et la promotion des langues régionales. Pour le député de l’Hérault Emmanuelle Ménard (sans étiquette), cette victoire législative est fondamentale pour défendre notre patrimoine et notre identité. Entretien.
Ménard

Pourquoi est-il important de défendre les langues régionales dans la France d’aujourd’hui ?

Les langues régionales font partie de notre patrimoine, de notre histoire et de notre culture. Elles sont constitutives de nos racines, à un niveau autre que l’échelle nationale. Moi-même, je me sens d’Occitanie et j’aime l’histoire de ma région. Personnellement, je ne parle pas la langue - notamment parce que je ne suis pas née en Occitanie – mais la culture de ma région fait partie de ce que je suis au quotidien et de ce que les gens, ici, ont envie de s’approprier avec fierté.

Dans un monde globalisé et cosmopolite, observez-vous une demande vis-à-vis de ces langues enracinées, et qu’est-ce que cela signifie ?

Oui, il y a une demande qui est un peu particulière. Déjà, elle n’est pas la même dans toutes les régions : en Alsace et en Bretagne, la demande est certainement plus forte que chez nous en Occitanie. Cependant, la demande d’occitan existe aussi chez nous. J’ai donné les chiffres dans mon intervention à l’Assemblée : sur Béziers, nous avons trois écoles occitanes, ce qui n’est pas rien.

Lire aussi : Patrick Hetzel (LR) : « Nous avons joué un rôle de lanceur d’alerte sur la question de l’euthanasie »

Ce phénomène existe parce que les langues font partie de la culture des gens, et que ceux qui ont envie de s’approprier pleinement la culture occitane doivent en passer par la maîtrise de notre langue. Cette demande existe bien qu’elle ne soit pas facilitée. Par exemple, la réforme du bac du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer n’a pas aidé à les mettre en avant, et à en faciliter l’apprentissage auprès des lycéens. [...]

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