Vous avez publié en mai un livre d’entretien avec Jacques Attali. Ce qui est assez rare. Vous préférez en général poser les questions plutôt qu’y répondre.
J’ai accepté parce que c’était Jacques Attali. On voit en lui un ultra-libéral, le chantre de la mondialisation heureuse : c’est inepte, il a toujours dit le contraire. Quand il m’a proposé de relire toute son œuvre, de discuter des concepts qu’il avait utilisés, des prévisions que cela lui avait permis de faire, de voir quand il avait eu raison et quand il avait eu tort (ça s’appelle À tort et à raison), j’ai dit oui tout de suite. Il a décrit internet, l’économie numérique et le big data dès 1977, YouTube et la crise de la dette en 1981, le transhumanisme en 1988, le smartphone en 1990… Il a toujours eu vingt ans d’avance [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !