Seule la fin du monde sauvera l’homme noir de sa condition d’esclave du règne blanc ! Norman Ajari, dans son ouvrage Noirceur se livre à un réquisitoire sans concession contre l’antiracisme moralisateur et intersectionnel français. Il l’accuse d’être une supercherie intellectuelle par laquelle les membres de la gauche bienpensante ne cherchent au fond qu’à exploiter la condition du masculin noir pour satisfaire des désirs douteux, pour s’adonner aux plaisirs libidineux que leur provoque le fantasme d’un corps viril couleur d’ébène à jamais chosifié par leur inconscient. Selon Norman Ajari, la civilisation européenne doit être détruite jusqu’à la dernière pierre. Il n’y a rien à en sauver, et surtout pas son prétendu antiracisme systémique, qui ne serait que l’ultime tentative d’enfermer définitivement le noir dans son statut d’esclave au prétexte de sa victimisation.
Contre la convergence des luttes, un « communisme noir »
Norman Ajari se montre convaincu qu’aucune solution véritable ne viendra des luttes intersectionnelles prétendant unir, sur un même plan, les rébellions des minorités contre l’ordre en place. Les revendications LGBT ou féministes reposeraient en effet sur des conflits pouvant être plus ou moins solutionnés à l’intérieur du cadre de la société occidentale, grâce aux avancées des idéologies progressistes. À l’inverse, la cause noire serait totalement antagoniste au monde blanc. L’esclavage aurait mis à mort l’homme noir en le chassant du cercle de l’humanité. L’abolition n’y aurait rien changé car l’esclavage des noirs formerait un paradigme indépassable, qui continuerait à dominer le monde sous les formes cachées de la ségrégation et de la discrimination. L’homme noir ne pourrait en conséquence revenir à la liberté qu’en anéantissant l’univers blanc, et certainement pas en le réformant, ni même en le révolutionnant. [...]
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