Comme les années passées, le FFCP s'est tenu au cinéma Publicis des Champs-Élysées, créant de longues files d'attente devant des touristes médusés, se demandant quel genre d’événement peut être si populaire sur la plus belle avenue du monde. Il faut dire que la Corée du Sud est aujourd’hui plus que jamais à la mode après le triomphe de Parasite, le phénomène Squid Game sur Netflix ou encore le boum de la K-Pop. Avec sa trentaine de films, classiques comme nouveaux, et ses invités prestigieux, le FFCP tient toujours ses promesses, malgré une programmation que l'on qualifiera poliment de politiquement orientée sur certains de ses choix, parisianisme oblige. Sélection de six films inédits, dont les deux avant-premières du festival.
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Life Is Beautiful (2h02) de Choi Kook-hee, avec Ryu Seung-ryong, Yum Jung-ah, Ong Seong-wu.
Film d'ouverture du festival, Life Is Beautiful prend le pari osé de la comédie musicale pour conter l'histoire d'une cinquantenaire atteinte d'un cancer en phase terminale dont l'ultime souhait est de retrouver son premier amour après une vie ingrate de mère de famille. Accompagnée de son mari rustre mais aimant, la malade s'embarque alors dans un road-trip jusqu’au dénouement final. Ce voyage et les souvenirs qu'il rappelle au couple sont ainsi l'occasion de nombreuses scènes dansées et chantées, de la première rencontre à l'adieu définitif, adaptées de classiques de la variété sud-coréenne, venant ajouter au film aux tons pastel un agréable charme suranné. On eut cependant aimé que les chansons, qui n'évoquent rien au public français, aient davantage d'impact. Faisant passer le spectateur du rire aux larmes, le métrage de Choi Kook-he, dont on avait déjà vu l'excellent Default avec Vincent Cassel à ce même festival en 2019, ouvre dans la joie et l'émotion cette édition 2022.
Défense d’atterrir (2h19) de Han Jae-rim, avec Song Kang-ho, Lee Byung-hun, Jeon Do-yeon, Yim Si-wan, en VOD, Blu-ray et DVD le 30 novembre.
Un terroriste répand un virus contagieux, inconnu et mortel à bord d'un avion en plein vol. Dans l'interdiction d’atterrir, l'appareil est contraint de brûler son carburant, tandis que ses passagers périssent un par un et que la police mène l'enquête au sol pour trouver l'antidote. Han Jae-Rim signe l'un des premiers films grand public « post-covid ». De la peur causée par un virus inédit à la situation de confinement et de paranoïa que subissent les passagers, impossible, en effet, de ne pas y voir un discours sur la pandémie, à peine caché derrière un film catastrophe sans subtilité mais au suspense redoutable, maîtrisé de bout en bout et servi par un casting renommé (notamment Song Kang-ho, vu dans Parasite). Dommage cependant que le métrage ne fasse pas le choix audacieux que son intrigue lui propose avant sa conclusion, lui préférant une fin plus convenue. [...]
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