La prison n’a jamais été une solution magique. S’il est nécessaire d’enfermer pour un temps les criminels, et dans de rudes conditions, afin d’expier leur crime, la prison n’offre aucune garantie future. La menace de l’emprisonnement ne suffit pas à empêcher le crime, ni celle d’un ré-emprisonnement à prévenir la récidive. Voyez plutôt : une étude portant sur 41 500 personnes sorties de détention en 2016 montrait que 31 % ont été à nouveau condamnés pour une infraction commise l’année suivant leur libération. À cinq ans, ce taux s’élève à 63 % : six sortants de prison en 2016 sur dix ont commis une nouvelle infraction sanctionnée par une condamnation ou une composition pénale enregistrée au Casier judiciaire national dans les cinq années, d’après une étude du ministère de la Justice en 2024. Autant dire que la récidive est encore plus élevée, si l’on considère ceux qui ne se sont pas fait attraper, ou qui ne sont pas encore passés à l’acte. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !