Son « ami de plus de dix ans », Pierre-Jean Chalençon, ex-vedette de l’émission de ventes aux enchères Affaire conclue sur France 2 et collectionneur comme lui de souvenirs napoléoniens, ouvre son Palais Vivienne pour la séance photo, dans le IIe arrondissement de Paris. C’est donc à côté du trône de Napoléon, récemment acheté 500 000 euros par ce sosie de Polnareff, que le prince impérial de Centrafrique prend la pose tandis qu’une équipe de 20 h 30 le dimanche, le magazine de Laurent Delahousse, doit patienter. Officiellement, cet héritier un peu snob expose ses toiles, co-écrit des livres dont un manuel paru chez Max Milo sur les « castors » – ces ambitieux qui s’accrochent aux millionnaires pour s’enrichir. Il donne aussi de sa personne pour faire la publicité de produits estampillés Prince Bokassa (vodka, chocolat, bougies). En réalité, le dandy de la Françafrique revient de loin.
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Jean-Barthélémy Bokassa a cinq ans lorsque les soldats français profitent d’un voyage de son grand-père à Tripoli pour le déposer.Depuis ce jour, le clan déteste cordialement Giscard, l’homme qui a osé pénétrer dans le harem du grand-père et donner au passage un enfant présumé à l’impératrice Catherine. « J’ai été soulagé par sa mort en décembre dernier », avoue même Jean-Barthélémy. Son père, médecin à Bangui, meurt assassiné en 1981 quand il a six ans : il sera donc élevé par des femmes. « J’ai eu cette chance, ma mère et ma grand-mère, Martine Nguyen Thi Hue, décédée l’année dernière, m’ont élevé dans une éducation très stricte, à la vietnamienne ». Quand il est recueilli en 1980 au château d’Hardricourt dans les Yvelines, son grand-père, empereur déchu de Centrafrique, est encore en exil en Côte d‘Ivoire, chez son ami Félix Houphouët-Boigny. Hardricourt sera pour lui synonyme de vacances car sa mère a déjà pris son indépendance et l’a emmené à Nancy en 1982 où elle a investi dans un magasin d’électroménager. [...]
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