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Jean-Frédéric Poisson : VIA et UDMF, comparaison n’est pas raison

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Publié le

7 juillet 2021

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Dans une tribune pour L’Incorrect, Jean-Frédéric Poisson, président de VIA | La voie du peuple et candidat à la présidentielle 2022, dénonce la comparaison dressée par certains entre son parti et l’Union des Musulmans de France (UDMF), alors que celui-ci participe activement à l’islamisation de la France.
Poisson

La comparaison entre la dénomination Parti Chrétien-Démocrate (PCD), remplacée depuis le 3 octobre 2021 par « VIA | la voie du peuple », et l’Union des Musulmans de France (UDMF) est régulièrement effectuée, par les meneurs de ce parti confessionnel qui jouent de l’amalgame, ou de journalistes qui ne prennent pas garde à l’incohérence de ce rapprochement. La récente campagne pour les régionales a été une nouvelle occasion d’entendre ce qui relève d’une véritable forfaiture rhétorique entretenue par l’UDMF. Et quoi de mieux pour définir cette formation que de rappeler la description qu’en faisait un agent du renseignement français en 2019 ? Ce dernier expliquait le danger que représentait ce parti à cause de sa trop forte proximité avec les Frères musulmans sur le plan de l’idéologie, de la méthode et du but.

Leur projet serait ainsi de se dissimuler derrière des apparences démocratiques et républicaines afin d’arriver au pouvoir légalement, comme les Frères musulmans l’ont fait en Égypte en 2017, à l’occasion des Printemps arabes

Loin d’un parti comme VIA qui prône l’unité des Français derrière la bannière du conservatisme, l’UDMF est suspecté de vouloir « faire sauter les digues de la laïcité », digues qui, rappelons-le, sont le fruit durement payé des multiples conflits qui ont esquinté les relations entre les Églises et l’État au cours de l’histoire de France. Leur projet serait ainsi de se dissimuler derrière des apparences démocratiques et républicaines afin d’arriver au pouvoir légalement, comme les Frères musulmans l’ont fait en Égypte en 2017, à l’occasion des Printemps arabes. Une fois les « fréristes » aux manettes, on sait ce qu’il advint du pays en proie à un automne islamique totalitaire. À l’opposé, VIA défend un programme de politique subsidiaire qui reconnaît toute personne comme digne en elle-même, qui choisit de faire confiance aux échelons intermédiaires, et qui s’investit pour défendre les libertés fondamentales.

En 2019, le militant toulousain Mhamdi Taoufik démentait tout lien entre l’UDMF et la société des Frères musulmans et se défendait de toute volonté communautariste. Or, les faits sont bien là : Nazib Azergui, fondateur du mouvement, tweete en mai 2019 que « le Grand Remplacement est en marche dans les urnes de la République ». Plus récemment, leur candidat à Joué-lès-Tours fait campagne en arabe en traitant le maire sortant de « Gaouri ». Il y a là un véritable glissement communautariste qui n’a rien de commun avec notre parti. Rappelons que cette insulte est utilisée dans les pays du Maghreb et dans les banlieues pour désigner l’Européen, le chrétien, le mécréant ou bien le « Français de souche ». Ainsi donc, qui divise ? Qui distingue ? Qui discrimine ? Ce n’est certes pas VIA, mais l’UDMF qui œuvre à répandre la charia en Europe et instrumentalise notre parti, coupable, lui, d’avoir voulu défendre l’identité chrétienne de la France et de l’Europe, qui irrigue leur histoire depuis leurs origines.

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Contrairement à ce qu’affirme le sociologue Raphaël Liogier, nous n’assistons pas à une « républicanisation de l’islam », mais plutôt à une islamisation de la République et de la France à cause de la catastrophique gestion des territoires réalisée par la gauche, compromise localement avec l’islam radical pour de bas intérêts électoraux. Ainsi, le fait que l’UDMF soit arrivée en tête dans le village de Farébersviller, classé comme zone urbaine sensible (ZUS) après trente ans de politique de gauche, n’est pas un hasard. Enfin, c’est ce même parti qui souhaite imposer des passe-droits culturels islamiques comme l’alimentation halal, l’enseignement de l’arabe dès le secondaire, ou le développement d’une finance fondée sur les principes de la charia. Au contraire, le parti VIA a prouvé par ses multiples recours devant le conseil d’État qu’il luttait pour la liberté des différents cultes sans distinction ni discrimination. D’ailleurs, comment peut-on assimiler deux partis dont l’un met la personne humaine et sa dignité au centre de toutes ses conceptions, et l’autre qui priorise la masse des croyants réunie dans l’Oumma politique et spirituelle, indépendamment de toute notion de dignité individuelle. 

Il est temps d’arrêter de duper les Français avec des comparaisons à l’emporte-pièce. L’UDMF et VIA n’ont absolument rien de commun. Au regard de la France, nous ne contribuons pas à la libanisation du pays, tandis qu’au regard de la civilisation nous avons toute légitimité à défendre nos racines chrétiennes, compatibles avec les différentes sensibilités politiques et spirituelles. Les valeurs chrétiennes imprègnent la vie des Français depuis des siècles que ce soit dans leur conception de la personne humaine, leur rapport entre le droit et la politique, la solidarité sociale ou bien même dans les relations internationales. L’UDMF ne peut pas en dire autant, ni pour la France, ni pour la civilisation. Et cette simple différence doit pouvoir aider les Français à se forger une opinion éclairée.

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