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La France des années 60 et 70 s’éteint

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Publié le

25 avril 2019

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MARIELLE

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Les « boomers » nous gonflent : égoïstes, jouisseurs, donneurs de leçons. À dire vrai, ils seraient même urticants pour nous autres, enfants du « no future », des années sida, du rap, de la télé réalité ou du terrorisme islamiste. Mais ne serions-nous pas aussi un peu jaloux de ceux qui ont connu la dernière parenthèse dorée, notamment les hommes ?

 

Dans les années 60 et 70, tout était moins cher. Une montre de luxe ne vous coûtait pas le quart de ce qu’elle vaut aujourd’hui. Quant à l’immobilier, n’en parlons même pas ; les classes moyennes pouvaient acheter un appartement dans Paris intra muros sans aucune difficulté particulière. Vu de 2019, se souvenir du pouvoir d’achat du passé semblerait presque irréel. Ils avaient de quoi être heureux nos braves « boomers », et leurs parents avec. Quelle époque aussi pour le masculin occidental… Une ère bénie des dieux qu’on pourrait résumer en une image, celle de Jean-Pierre Marielle jaugeant le superbe derrière de Jeanne Goupil dans Les Galettes de Pont-Aven. James Bond n’était alors pas encore un culturiste imberbe, et les sex-symbols des gamins jouant dans des séries télévisées de la Walt Disney Company ou des « instagrameurs » narcissiques.

 

 

Non, les « vedettes » avaient des gueules, des bonnes gueules de Français à peine au-dessus de la moyenne et d’Américains des grands espaces. Parfois, ils avaient des gueules de Français tout ce qu’il y a de plus normaux essayant de ressembler à des stars venues d’outre-Atlantique, comme le rockeur niçois Dick Rivers. En twistant à Saint-Tropez, il finit par épouser une fille de George Lucas, fidèle à ce « rock and roll » cher à Johnny et Eddy, ses deux rivaux parisiens. La France des années 60 et 70 s’éteint avec les Etats-Unis de la même époque. Une époque incarnée par une forme, celle de l’Hamilton Ventura triangulaire que portait Elvis Presley. Montre « electric » – c’était alors tendance – au dessin osé, voire gentiment provocateur, symbole d’un temps où il était permis de croire à l’utopie du progrès.

 

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Le « progrès » ne se conjuguait alors pas avec la violence aveugle et les restrictions, les privations, la chape de plomb du politiquement correct, les habits qui durent trois mois parce qu’ils ont été fabriqués par des gamins cambodgiens pour trois fois rien, le règne des imberbes et des tatouages, la musique de danse africaine calibrée pour les 6-12 ans, bref : la merde en barre. De quoi être un peu nostalgiques du temps où porter la moustache sur une Rolex or-acier n’était pas de mauvais goût, mais la tenue officielle de ceux qui passaient cinq heures au restaurant à se coufler de homards à l’armoricaine, de poulardes de Bresse, de champagne et de whisky sur cigares cubains. Cliché ? Très certainement. Et alors ? Vous vous sentez mieux avec votre salade préparée monoprix au faux quinoa, vos bars à cocktails à deux francs et vos polémiques sur les transgenres ?

Quand Johnny Hallyday est décédé, la France n’a pas pleuré que Johnny Hallyday. Elle a pleuré un monde qui disparaît sous ses yeux, sa jeunesse qu’elle croyait éternelle. Dick Rivers et Jean-Pierre Marielle en étaient deux autres monuments. Tchao les artistes.

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