Durant la soirée qui suit notre entretien, Jean-René Van der Plaetsen me montre la photographie de son grand-père, Jean Crépin, en uniforme américain, toisant, le regard brûlant, un officier nazi à la mâchoire contractée par la haine. « C’est lui qui a libéré le Luxembourg », déclare-t-il au sujet de ce glorieux ascendant, comme pour légender l’image. Le jardin parisien, pas le minuscule État, bien sûr. Mais enfin, voilà qui en jette tout de même. Ce grand-père joua en effet un rôle décisif durant l’épopée du Général Leclerc dont il fut l’un des plus fidèles compagnons. Ces faits ont inspiré à Van der Plaetsen le thème de son premier roman : La Nostalgie de l’honneur, prix Interallié et Jean Giono 2017. Des débuts tardifs en littérature (55 ans), mais à plusieurs médailles. Une figure qui lui inspire aussi sa propre vocation militaire : avant de devenir journaliste au Figaro, le petit-fils de Crépin a en effet été chasseur alpin au 7e bataillon puis Casque bleu au Liban. « Les moments les plus intenses de ma vie ! » me confie-t-il, l’œil brillant, et pas uniquement à cause du cinquième verre de Pic-Saint-Loup. Cette expérience directe du fait militaire lui inspirera son second roman, Le Métier de mourir, paru en 2020. La guerre, l’honneur, chez lui, ce n’est pas que de la littérature. […]
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