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La droite vide

Divisée en plusieurs chapelles au moment d’affronter les législatives, la droite française se perd dans les querelles personnelles et semble avoir pris goût à la défaite. Au grand dam du bien commun qu’elle prétend défendre.

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© Valentin Deniau pour L'Incorrect

La droite française marche au cimetière. Elle court vers sa tombe, la fange collée aux semelles. Les Républicains, adeptes du syndrome de Stockholm, se livrent avec délectation aux supplices que leur impose leur tortionnaire favori, Nicolas Sarkozy. Ils rampent à ses pieds, voguant d’humiliations en humiliations au lieu de le renvoyer brutalement dans les poubelles du passé. Ils s’acharnent à vouloir ranimer un cadavre, celui des temps où ils étaient au pouvoir, où ils mentaient avec succès et promettaient un programme de droite pour s’empresser ensuite de gouverner au centre. Ils portent en eux la mollesse pâteuse de tous leurs reniements et se refusent à trancher entre ceux qui rêvent d’enfiler les godillots du macronisme et ceux qui s’y refusent. Pris en étau, ils suffoquent, attendant de se faire broyer, priant pour que leur ancrage local de petits hobereaux de province résiste encore un peu et les sauve une dernière fois.

Quant à l’autre droite, celle du Rassemblement national et de Reconquête, elle se déchire, prisonnière de ses haines d’appareil, des rancœurs personnelles et des rivalités

Quant à l’autre droite, celle du Rassemblement national et de Reconquête, elle se déchire, prisonnière de ses haines d’appareil, des rancœurs personnelles et des rivalités. Un spectacle pitoyable se déroule sous nos yeux, mené par des gens qui pourtant se déclarent tous obnubilés uniquement par l’intérêt général. Il faut croire que la défaite leur convient, qu’ils aiment claironner au vent des Bérézina. Aveuglés par leurs ambitions, rongés de l’intérieur par des esprits étroits, ils nient les évidences de leurs échecs cinglants. Ils se sont visiblement trop habitués à servir de paillassons électoraux, piétinés par leurs adversaires, pour s’imaginer dans un autre rôle. L’une a fait un parfait étalage de sa médiocrité docile lors d’un débat d’entre-deux-tours où elle capitula en race campagne, incapable de la moindre forme de combativité, visiblement tétanisée par ses peurs, pliant devant les arrogances, hantée de son infériorisation intellectuelle. [...]

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