Le 28 août 2022, le Gatestone Institute, International Policy Council, groupe de réflexion étasunien qui se consacre, selon sa propre présentation, « à l'éducation du public sur ce que les médias traditionnels omettent de promouvoir », a publié un long article de M. Giulio Meotti intitulé : « Le crépuscule de l’Europe : la Chrétienté décline, l’Islam s’élève ».
Cet article, très documenté, fait le point sur l’évolution sociologiquement inverse du christianisme et de l’islam en différents pays d’Europe, spécialement en France, en Allemagne et en Espagne. Il reprend en particulier dans cet article, pour notre pays, l’interrogation de Frédéric Saint Clair, s’interrogeant ainsi, dans les colonnes de L’Incorrect : d’ici 2100, « aurons-nous 10 000 mosquées pleines et 10 000 églises pratiquement vides ? » Le bilan de Meotti n’est pas exhaustif car il ne dit rien, en particulier, de la Grande-Bretagne, de l’Italie ni surtout du contre-exemple pourtant fortement instructif de la Hongrie. Il est cependant suffisamment significatif, notamment pour la France, de ce que chacun peut observer – pour peu qu’il ait conservé assez de liberté pour les garder ouverts.
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La situation décrite, souvent rapportée à partir d’organes de presse, est d’une tristesse infinie pour un chrétien conscient, non seulement de la vérité salvifique de sa foi, mais aussi des immenses richesses que le christianisme a apportées à ce monde, et spécialement à cette vieille Europe qui a par ailleurs tant combattu pour que les ténèbres de l’islam et son oppression ne s’étendent pas sur elle.
Une apostasie généralisée
Ce bilan, dont nous donnerons ultérieurement la traduction, n’est pas uniquement sociologique ou statistique, ni même politique. Il est le miroir d’une apostasie généralisée. Celle-ci est premièrement due à l’activité criminelle de générations de politiciens qui ont sciemment promu et promeuvent toujours la généralisation de ce cancer en Europe, pour des motifs souvent misérables, il est vrai avec l’appui irresponsable d’autant de générations de citoyens qui les y ont encouragés ou diversement excusés.
Cette apostasie est due secondement, et essentiellement, à la trahison de nombreux clercs, et c’est sur ce point que nous voulons ici nous attarder. Leur manque de foi, leur lassitude du goût héroïque du « sel de la terre », leur frénésie à aspirer à pleins poumons l’esprit du monde, leur illusion à pouvoir le christianiser en le partageant, leur renoncement à promouvoir un espace public chrétien, leur propre détestation de la Chrétienté historique, voire leurs complicités ouvertes sous couvert d’œcuménisme, ont contribué à faire le lit de cette invasion politico-religieuse. Ils ont facilité et encouragé ses avancées patientes et résolues en des terres desséchées où l’Église n’avait plus, par leur faute, ni visibilité, ni autorité, ni crédibilité. [...]
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