La financiarisation à outrance du football ne se fait pas sans un certain nombre de dégâts. Erreurs de planification, ingérences mafieuses, un club peut passer en quelques saisons du paradis à l’enfer. C’est le cas du Lille Olympique Sport Club.
Samedi 21 mai 2011 au Parc des princes, avant-dernière journée du championnat de Ligue 1. Il ne reste plus à Lille qu’un point à gagner sur les deux dernières journées pour terminer premier. À peine une semaine plus tôt, les « dogues » avaient battu en finale de coupe de France le Paris Saint-Germain. Après 90 minutes de combat acharné, les trois coups de sifflet déchirent l’air: 2-2. Le gardien Michael Landreau court comme un fou en hurlant de joie vers son entraîneur, ses défenseurs s’écroulent de bonheur. La nuit sera longue. Lille est champion de France de football.
Particulièrement bien structuré par son président Michel Seydoux, le club semble pérenne. Mais le président décide tout de même de vendre le club après ce doublé historique, pour rester sur son succès. La vente aurait dû aller vite : le centre d’entraînement est ultra-moderne, un stade neuf a été construit pour l’euro 2016, et l’équipe a un bon potentiel. Mais la concurrence historique de Lens est toujours difficile, et il est impossible de gagner au niveau national avec la présence du PSG qatari. Faute d’offre sérieuse, Michel Seydoux accepte celle d’un homme d’affaires nommé Gérard Lopez. Ce dernier était connu du milieu sportif pour avoir coulé (…)
A découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !