Vous attendiez-vous à l’unanimité des réactions politiques et médiatiques à la mort du pape François ?
Je n’en ai pas été surpris. Cette classe politique, très peu surnaturelle, juge les papes avec les critères du monde. Elle réagit selon une logique conforme à ses propres catégories. Le conformisme règne. Le pontificat de François a été lu, interprété, voire salué à travers des lunettes purement politiques, selon une grille de lecture qui ignore la réalité théologique, ecclésiale, spirituelle. Cette grille politique, justement, semble avoir été omniprésente dans l’analyse de son pontificat. Est-ce spécifique à François ? Ce qui est particulier chez François, c’est qu’il a brouillé les pistes. Les mots n’ont pas le même sens dans le champ ecclésial et dans le champ politique. Être « progressiste » dans l’Église ne recouvre pas les mêmes implications qu’être « progressiste » en politique. Le progressisme politique défend l’avortement, l’euthanasie, la théorie du genre. Le progressisme ecclésial peut parfois lui ressembler mais il peut aussi en être très éloigné. François a lui-même affirmé qu’il n’avait jamais été conservateur, mais cela ne signifie pas qu’il soit un progressiste au sens où l’entendent les médias. Il y a là une ambiguïté terminologique majeure. On croit dire la même chose, on utilise les mêmes mots, mais on parle de réalités radicalement différentes. [...]
Je n’en ai pas été surpris. Cette classe politique, très peu surnaturelle, juge les papes avec les critères du monde. Elle réagit selon une logique conforme à ses propres catégories. Le conformisme règne. Le pontificat de François a été lu, interprété, voire salué à travers des lunettes purement politiques, selon une grille de lecture qui ignore la réalité théologique, ecclésiale, spirituelle. Cette grille politique, justement, semble avoir été omniprésente dans l’analyse de son pontificat. Est-ce spécifique à François ? Ce qui est particulier chez François, c’est qu’il a brouillé les pistes. Les mots n’ont pas le même sens dans le champ ecclésial et dans le champ politique. Être « progressiste » dans l’Église ne recouvre pas les mêmes implications qu’être « progressiste » en politique. Le progressisme politique défend l’avortement, l’euthanasie, la théorie du genre. Le progressisme ecclésial peut parfois lui ressembler mais il peut aussi en être très éloigné. François a lui-même affirmé qu’il n’avait jamais été conservateur, mais cela ne signifie pas qu’il soit un progressiste au sens où l’entendent les médias. Il y a là une ambiguïté terminologique majeure. On croit dire la même chose, on utilise les mêmes mots, mais on parle de réalités radicalement différentes. [...]
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