Emmanuel Macron, enfin officiellement candidat à sa propre réélection à la présidence de la République, est un technocrate, formé à l’ENA, issu du corps de l’inspection des finances. Il a une vision technique de l’État, et non pas une conception mystique, presque charnelle, de la France. En cela, son sens de la nation rompt avec celui d’unCharles Péguy ou du Général de Gaulle. Mais Emmanuel Macron, ancien de chez Rothschild, appartient à la catégorie des hauts fonctionnaires formés aux principes de la banque d’affaires. Or, aujourd’hui, dans la pensée des banquiers d’affaires, quand une entreprise ne fonctionne pas, il faut chercher à la fusionner dans une entité beaucoup plus large, afin de dissoudre ses problèmes au seind’un nouvel ensemble permettant une reconfiguration économique complète. Pour Emmanuel Macron, notre société est en crise, et elle ne peut pas se redresser par elle-même en raison de sa taille, jugée trop petite à l’échelle du monde, et de handicaps structurels apparemment insolubles tenant à son organisation sociale et administrative, ceux-ci étant les résultats de l’immense retard accumulé notamment sur le plan industriel,faute de réformes suffisantes durant les quarante dernières années. La solution Macron, son « French Project » pour parler en langage managérial « high tech », est par conséquent la fusion-absorption de la France dans l’Union européenne afin de l’intégrer à la puissance productive, financière et commerciale de l’Europe du nord, et plus particulièrement de l’Allemagne. [...]
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