Il y a deux ans déjà lors de la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron avait évoqué lors d’un débat l’éventualité de la suppression de l’École nationale d'administration (ENA). Afin de rassurer le peuple en colère, cette idée s’inscrivait au sein de quatre points de réforme : le pouvoir d’achat, la fiscalité, l’environnement et la démocratie. De passage à Nantes en février dernier, le président annonçait que l’institution était devenue un « entre-soi » ne répondant plus à « l’ascenseur social français » d’il y a 50 ans. De là, il entend réformer l’école par ordonnance d’ici le 7 juin prochain, avec pour projet de voir une toute nouvelle institution naître en janvier 2022.
« Pour bâtir quelque chose qui fonctionne mieux (…) Il faudra sans doute garder les locaux, les agents qui y sont et qui sont d’excellente qualité (…) mais je ne crois pas du tout au rafistolage ». Ces paroles prononcées lors de sa conférence de presse en avril 2019 semblaient être passées aux oubliettes depuis la crise des Gilets jaunes. Elles ont été concrétisées hier lors de la prise de parole du président pendant de la « conférence des managers de l’Etat », durant laquelle il a dénoncé à plusieurs reprises le corporatisme de l’école dont il est lui-même issu. Ainsi, l’ENA s’éteindra pour laisser place à l’Institut du Service Public. Un objectif est clairement prôné : « Réconcilier nos concitoyens avec le sommet de l’Etat et, ce faisant, avec l’action publique »disait-il jeudi dernier. [...]
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