Le compositeur baroque Henry Purcell est à la fois une star et une figure méconnue. De lui, on retient ses grands tubes et ses opéras fameux (King Arthur, Didon et Enée) mais on oublie qu’une partie de son œuvre prolifique (du moins pour quelqu’un qui a passé l’arme à gauche à 36 ans) a été consacrée au clavecin, comme chez ses contemporains Charpentier et Buxtehude. Claviériste inspiré, il a composé une foultitude de miniatures à la beauté imparable, sou- vent dans le sillage du « style italien » qui emportait tous les sufrages à l’époque. Un style italien mâtiné donc, par l’indéniable caractère anglais de Purcell – c’est-à-dire un peu plus austère et théâtral, travaillé par un sens unique du contrepoint. Le claveciniste prodige Jean-Lu Ho (élève de la non moins prodigieuse Blandine Verlet) a par conséquent toutes les raisons du monde de lever le voile sur cet aspect oublié du répertoire purcellien - et il le fait admirablement bien.
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