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Les critiques musicales de novembre

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Publié le

29 novembre 2022

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Chaque mois, l’incorrect sélectionne pour vous le meilleur et le pire de l’actualité culturelle. Perles rares ou navets survendus, authentiques exploits ou pathétiques arnaques, ici se poursuit l’ambition de distinguer. À rebours de la tyrannie du médiocre, du politiquement convenable et du consensus, nos critiques vous redonnent le sens des hiérarchies. Place aux critiques musicales de novembre.
critique musicale

CROISADE POP

BLUE REV, ALVVAYS, Transgressive Records Ltd., 14,99 € 

Il y a des albums associés pour l’éternité à une période de notre vie. Pendant des semaines de l’année 2017, j’écoutais Antisocialites d’Alvvays. Ce groupe qui se situait quelque part entre The Smiths et Teenage Fan Club avait tout pour me plaire : obsession mélodique, guitares éthérées, tourbillon réverbéré, voix angélique. Dix secondes d’un de leurs titres et vous savez chez qui vous êtes. Cinq années ont passé et le monde ne s’est pas vraiment embelli, malgré ça. En revanche, Alvvays, eux, continuent leur croisade pop avec vaillance et élégance sans jamais décevoir. Blue Rev, leur nouvel album, pousse plus loin leurs sonorités familières et leur approche de la production a quelque chose de plus puissant, de plus tempétueux, de plus sonique. On pense aux Raveonnettes qui dans les années 2010 enchantaient notre jeunesse, mais avec une singularité en plus, quelque chose de moins pasticheur, de plus inoubliable. Dans ce voyage, on croisera les ombres admirées de Johnny Marr, de Tom Verlaine et de Phil Spector, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Et surtout, on passe un peu moins de 40 minutes avec l’un des groupes les plus importants de sa génération.


MEA CULPA 

BEING FUNNY IN A FOREIGN LANGUAGE, THE 1975, Dirty Hit, 15,99 € 

Parfois les grandes rencontres démarrent par un rendez-vous raté. Regardez, même Aurélien, la première fois qu’il vit Bérénice, il la trouva franchement laide. On entre dans un appartement ou dans un bar et l’autre nous semble une promesse de déception. Il en a été ainsi lorsque j’ai découvert The 1975. Tout, chez eux, m’horripilait : ce côté boys band indie, ce maniérisme en plastique, leurs airs de groupe pour jeunes filles. Pourtant, il me fallait bien l’avouer, je retournais vers eux malgré tout. Il devait bien y avoir quelque chose. Ils comprenaient leur époque, ils en étaient l’écho conscient – pour le pire et le meilleur. Leur musique parlait des Xanax dominicaux, des collections de café des hipsters, de Facebook, du narcissisme contemporain. Si Léon Daudet disait merde à la patrie quand il s’agissait de littérature, alors je n’allais pas m’interdire de tomber sous le charme d’un groupe pour des raisons idéologiques. Avec Being funny in a foreign language, The 1975 revient avec, si ce n’est leur meilleur album, le plus directement efficace. Et il me faut avouer que mon mea culpa a du bon. [...]

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