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Tous les pays qui n’ont plus de légende / Seront condamnés à mourir de froid », chantait La Tour du Pin dans des vers sans pareils, qui nous hantent depuis quatre-vingts ans quoique leur urgence aille nécessairement croissant, et quoique ces derniers temps en prouvent pour la France l’infinie véracité, en dehors de toute considération hiémale.
Mourir de froid certes, et c’est angoissant, particulièrement pour notre civilisation, qui est celle de tous les réchauffements, mais surtout celui des relations sociales, et réfrigération dont tout le monde semble se foutre ; mourir de froid, c’est angoissant : mais c’est surtout d’effroi que semble crever aujourd’hui le libéral qui en cas de frimas possède de toute façon une bonne couverture.
Mourir d’effroi devant le non-accomplissement de son auto-prophétie qui veut que tout aille au capital contre ce qu’il appelle « la rente » et qui désigne peut-être simplement notre héritage, ce que nos pères à force de labeur, et de labeur contre eux-mêmes d’abord, nous ont laissé. Nous ne parlons pas surtout d’héritage matériel et cela déroutera notre libéral qui juge tout selon ce que cela pèse dans sa diabolique balance des phynances et pour quoi il a élu Macron, sans quoi il n’y aurait nulle raison que ce petit gars de l’IGF (Inspection générale des finances) préside à sa destinée, lui qui n’a rien vécu, ni guerre, ni crise, ni combat, ni fraternité, ni et surtout paternité, lui qui ne sait rien de ce qui se transmet, enfermé seul et pour l’éternité dans son ipséité, convaincu de son don général, mais don pour quoi, personne ne l’a jamais prouvé.
Que ce tas amorphe qu’il a cru liquider définitivement en le gavant de réclames à l’iPhone et au Mac Do ne s’aperçoive un jour qu’on l’avait floué et qu’on ne lui avait pas même octroyé mais vendu un immense cauchemar à la place de son rêve de plastique : bref, que ce peuple comprenne qu’il paye toute la journée non seulement pour être déséduqué mais en sus au profit d’autres.
Le libéral donc frémit non des glaces saisonnières mais d’imaginer que ses voeux ne se réalisent pas et que la lourde, l’immense, la tourbeuse masse de son peuple idiot ne voie l’intérêt que ces voeux s’accomplissent. Que ce tas amorphe qu’il a cru liquider définitivement en le gavant de réclames à l’iPhone et au Mac Do ne s’aperçoive un jour qu’on l’avait floué et qu’on ne lui avait pas même octroyé mais vendu un immense cauchemar à la place de son rêve de plastique : bref, que ce peuple comprenne qu’il paye toute la journée non seulement pour être déséduqué mais en sus au profit d’autres. Qu’on lui vole son génie.
Bref, que ce peuple gigantesque se souvienne un jour de sa destinée, voilà qui fait trembler notre homme libéral.
Et que si Killiano de Vitry-le-François ne sait plus lire c’est que les gigantesques moyens de l’Éducation nationale que son papa Sébastien, réparateur en pare-brise, finance par ses charges, sont redéployés pour que des enfants de « migrants » apprennent à danser sur les douces paroles de Vegedream. Que ses impôts et taxes de vieux Français servent à ce qu’on ne parle plus jamais français, mais seulement anglo-américain, et que ses mythes à lui s’effacent derrière un faux héroïsme hollywoodo-chinois. Qu’il ne soit plus qu’une Suisse, un Luxembourg, un Liechtenstein quelconques dans l’histoire du monde à venir, quand ses aïeux ont presque tout inventé, de la liberté civique aux images animées, du tonneau à vin à l’avion qui déchire les airs. Bref, que ce peuple gigantesque se souvienne un jour de sa destinée, voilà qui fait trembler notre homme libéral.
Voilà des peuples européens qui réclament à leur tour leur identité propre, et réclament qu’on cesse de leur tendre le bâton pour s’autodétruire.
Et si l’on en doute, que l’on regarde seulement les réactions des antiques boomers de Bruxelles devant les fières et vitales révoltes de l’Italie, de la Hongrie, du Royaume-Uni de Johnson : scandale pour le post-humain, folie pour le mondialiste ! Voilà des peuples européens qui réclament à leur tour leur identité propre, et réclament qu’on cesse de leur tendre le bâton pour s’autodétruire. Voilà qu’ils veulent se gouverner seuls, loin de la -cratie qu’on leur a imposée pour présider à leurs fins, au motif qu’elle sait faire un tableau budgétaire. Voilà qu’ils ne veulent pas qu’on touche, au-delà de leurs retraites, assez peu passionnantes, à leur société elle-même, bâtie sur des relations complexes, ni tribales, ni kantiennes, mais charnelles et organisées du même mouvement, ce qui apparaît aujourd’hui comme une anomalie incompréhensible de l’histoire : des humains qui s’aiment assez pour former une nation qui les extrait de leur clan tout en se forgeant une identité propre, accueillante, libératrice et ordonnée.
Ce milieu merveilleux, voilà que le libéral, tout à son rêve forcené de non-liens veut le briser. Gageons qu’une fois encore l’histoire et notre commune matière humaine et française lui montreront que ce n’était qu’une forfanterie. Et que nous nous en relèverons, et continuerons plus loin, sans lui.
Jacques de Guillebon
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