Pour la première fois depuis 2009, les Libanais vont pouvoir renouveler leur assemblée parlementaire. Une élection qui ne réglera sans doute pas la position de plus en plus fragile des chrétiens.
Le soleil se couche lentement sur Douris, village de la Bekaa Ouest. L’appel du muezzin, sur bandes sonores pré-enregistrées au son usé, couvre difficilement les cloches de l’Angélus. Les crêtes de l’Anti-Liban, encore enneigées en ce début de printemps, marquent au loin la frontière avec la Syrie.
D’abord sous le joug des Ottomans, attaqués par les Palestiniens, puis soumis à une occupation syrienne sans pitié (pendant laquelle le trafic de drogue a connu son efflorescence), les chrétiens de Douris subissent maintenant l’omniprésence du Hezbollah. Ils craignent de surcroît une incursion des hordes barbares de l’État islamique, qui sévissent aux confins de la Syrie et du Liban.
Dans ce bourg à la périphérie de Baalbeck, on compte trois églises et deux mosquées. Ici, la cohabitation entre chrétiens et musulmans n’est pas un vain mot. Ou plutôt, entre les composantes séparées de l’islam et la chrétienté. Car au pays du Cèdre, Druzes, Sunnites et Chiites sont incapables de coexister. Même au sein de ceux qui s’en réclament, l’islam a bien du mal à passer pour cette religion de paix célébrée par les prêcheurs occidentaux du « vivre ensemble ».
En mai se joue une partie politique capitale pour l’avenir de(…)
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