Les grands noms de la mode paniquent. Leurs ventes n’en finissent plus de chuter, les boutiques physiques leur coûtent des sommes astronomiques, et leurs employés au SMIC se lassent de harceler les clients pour les « aider à trouver ce qu’il vous faut ! ». Perte sèche de 55 % en 2020, compensée uniquement à 4 points par des ventes internet faiblardes. Car derrière l’écran, la vendeuse « à disposition » n’est pas là pour vous rajouter « la ceinture qui va avec ! » destinée à disparaître au fond du placard. Ces peu coopératifs charbonniers furent près de 40 000 à perdre leur emploi depuis début 2020, la plupart par suite des fermetures administratives de novembre dernier.
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La faute à qui ?
Déjà, au Covid. Nos chers touristes venus se délecter d’un Paris consciencieusement saccagé ont trouvé porte close chez les grands magasins dispensant la mode française au monde mal fagoté. Les aficionados français du shopping, en manque d’une collection de sacs à trimballer entre copines, n’ont pourtant pas boudé leur plaisir lors de la réouverture des commerces. Les seules soldes de juillet constituent près de 15 % du chiffre d’affaires de l’exercice 2020. Mais une fois passées l’attraction et la prise de bec avec le banquier, le phénomène s’est tassé. Le coupable était tout trouvé : c’est la faute des turbo-capitalistes extrêmement perfides, et de surcroît venus de l’étranger. Ignominie ! Scandale ! Il faut dire que les géants de la mode express tels que Shein, Asos ou AliExpress, n’entretiennent pas eux-mêmes de boutiques physiques. [...]
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