Le prince Louis-Alphonse de Bourbon a présidé ce week-end le repas annuel de la Fondation Franco.
Samedi soir à Madrid, le ban et l’arrière-ban du franquisme espagnol se sont retrouvés pour commémorer le 127ème anniversaire de la naissance du caudillo Francisco Franco. Parmi les 400 personnes, le double de l’année dernière ; le prince Louis-Alphonse de Bourbon, prétendant au trône de France et président d’honneur de la fondation Franco.
« Un véritable succès » se félicitent les organisateurs de la soirée qui précisent qu’ils ont refusé deux cents autres nostalgiques du franquisme, obligés de rester à l’extérieur. Drapeaux sang et or ornés de l’aigle de Saint-Jean, écran géant avec images d’archives et chansons de l’ancien régime ont orné cette soirée ponctuée par le discours du général Juan Chicharro Ortega, président de la Fondation nationale Francisco Franco (FnFF). Miguel Menéndez Piñar, le neveu du défunt Blas Piñar López, président du parti franquiste Fuerza Nueva, s’est aussi exprimé.
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Mais la vedette de la soirée, accompagné de ses oncles, Cristóbal et Jaime Martínez-Bordiú y Franco, a été sans conteste le prince Louis-Alphonse de Bourbon. Le cousin de Philippe VI d’Espagne est désormais le gardien du temple franquiste. Durant un an, il s’est battu « bec et ongles » pour empêcher le président du gouvernement socialiste Pedro Sanchez d’exhumer son arrière-grand-père de la Vallée de Los Caïdos où il était enterré depuis 1975. « Les Espagnols savent ce qu’ils doivent au généralissime qui a permis le retour à la paix civile et l’essor économique du pays » avait déclaré le duc d’Anjou au site Boulevard Voltaire le 25 octobre, tandis que la photo où on le voyait porter le cercueil du Caudillo était diffusée sur son compte Twitter.
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« Eres nuestro rey ! » (Tu es notre roi) peut-on encore lire ici et là. Nouveau « prince bleu » pour les franquistes qui l’estiment plus légitime à occuper le trône d’Espagne que le roi Philippe VI, jugé quant à lui trop moderniste puisqu’il a eu l’outrecuidance d’épouser une divorcée aux idées de gauche. « Nous avons beaucoup de jeunes » se félicite la FnFF qui a remercié chaleureusement le père Santiago Cantera, prieur de l’abbaye bénédictine de la Vallée de Los Caïdos, pour avoir tenté d’empêcher l’exhumation. « Ils nous appellent les nostalgiques du Franquisme uniquement parce que nous voulons l’unité de l’Espagne ; que les traditions chrétiennes de notre pays soient respectées, que nous sommes anticommunistes et parce que nous voulons que tous les efforts de l’État soient dirigés vers le bien-être social de notre peuple.
Si Pedro Sánchez voulait, avec l’exhumation, que Franco soit oublié et acculé, il est clair qu’il n’a pas réussi » a déclaré le général Juan Chicharro Ortega, ancien aide de camp du roi Juan-Carlos Ier, sous un tonnerre d’applaudissement et devant un Louis-Alphonse de Bourbon visiblement ravi.
Entre l’Hexagone et l’Espagne, le cœur de Louis-Alphonse de Bourbon ne balance plus beaucoup. Son regard semble désormais tourné vers Madrid où il a ses quartiers.
Entre l’Hexagone et l’Espagne, le cœur de Louis-Alphonse de Bourbon ne balance plus beaucoup. Son regard semble désormais tourné vers Madrid où il a ses quartiers. Quand ce n’est pas à New-York ou au Venezuela où il occupe un poste de cadre dans la banque de son beau-père, le milliardaire Victor Vargas. Pour les aficionados du franquisme, il n’y a plus de doute, Luis-Alfonso de Borbón y Martínez-Bordiú est bien le duque de Franco.