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La semaine politique de L’Incorrect
Samedi 12 mai 2018. Une nouvelle date sombre dans l’histoire contemporaine de la France. Alors que les amateurs de l’Eurovision assistaient à une nouvelle déconvenue pour la chanson française – le duo Monsieur Madame ayant lamentablement échoué en dépit d’une œuvre de circonstances suintant les bons sentiments frelatés par tous les pores, genre d’hymne aux migrants clandestins d’une naïveté confondante -, les Parisiens étaient encore confrontés à l’horreur islamique. Naturalisé français en 2010 et fiché S, le fils de « réfugiés » d’origine tchétchène Khamzat Asimov poignardait au nom d’Allah plusieurs passants dans le 2ème arrondissement, tuant au passage un jeune homme innocent de 29 ans.
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Immédiatement, le cortège des paons et des experts s’est fait bruyamment remarquer. Il fallait, comme pour tout attentat, se distinguer en présentant un point de vue original, fût-il absurde et indécent. Avocat et président de l’Institut Action Résilience, le prétentieux Cédric Mas y est allé de sa série de tweets – l’occasion était trop belle – : « Le fait que l’assaillant soit russe né en Tchétchénie (alors que les médias annonçaient un jeune homme « de type nord-africain »), prend à contrepied la réthorique xénophobe et anti-migrants de l’extrême-droite ». Le fait que ce renard ait été un loup prouverait que les poules dévorées avaient tort ? Et que je sache, les Tchétchènes vivant en France ne-sont ils pas eux-mêmes des immigrés de confession musulmane ? Que Khamzat Asimov soit devenu « Français » prouve justement que ceux qui considèrent que la politique de la France en matière migratoire est trop laxiste, que la nationalité française est bradée et que tous les Français ne se valent plus en dignité quand n’importe qui peut prétendre l’être, ont raison. La menace est endogène, oui. Mais elle l’est parce que l’Etat a délibérément pris le risque d’intégrer massivement des populations dangereuses consubstantiellement exogènes à ce qu’est la France. Notons préliminairement que la famille Asimov avait vu sa demande d’asile rejetée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides), ses membres ayant obtenu le statut de réfugiés après avoir fait appel de la décision devant la Cour nationale du droit d’asile, ce qui en dit très long sur la nature de nos problèmes.
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Cédric Mas n’a pas été, loin s’en faut, le seul à se ridiculiser lors de cette période hystérique qui suit un attentat islamiste. Le communicant prétendument dadaïste répondant au nom de Benoît de Valicourt a su, lui aussi, se surpasser. Peu connu, ce collaborateur régulier d’Atlantico passe parfois à la télévision pour jouer les champions de la start-up nation sur un mode ringard qu’on croirait emprunté aux années 1980 finissantes. Dès le lendemain des attentats, ce petit français chiant a publié un message d’une bêtise univoque : « #ParisAttack Abattre un homme avec couteau sous prétexte qu’il est terroriste est une atteinte aux droits de l’Homme et à notre démocratie. Ne cédons pas aux dérives totalitaires ». On reste sans voix. Ou, si l’on veut se faire comprendre d’un anglomane, on reste speechless. « En même temps », monsieur de Valicourt s’était déclaré otage de la SNCF après avoir refusé de présenter son billet lors d’un contrôle de routine, manifestant toute sa sottise dans un courrier grandiloquent envoyé au ministre des Transports et diffusé publiquement sur sa page Facebook… Dans un genre à peine différent, nous avons aussi eu droit à une sortie hasardeuse du député de La République En Marche Jean-Marc Fauvergue, pourtant un ancien officier du RAID, qui n’a pas hésité à mettre sur un strict pied d’égalité les messes en latin et les prêches en arabe dans les mosquées. On en viendrait presque à croire que tout ce que la France compte de fats et d’aveugles se donne le mot après pareils drames.
Le fait que ce renard ait été un loup prouverait que les poules dévorées avaient tort ?
Plutôt que d’aborder des rivages absurdes, les experts à la petite semaine et les élus opportunistes auraient été mieux inspirés de s’interroger sur les immigrés musulmans venus du Caucase, et, accessoirement, mais cela devrait nous hanter quotidiennement, sur la passoire qu’est aujourd’hui la France sans-frontièriste. Première observation, la Russie est confrontée au terrorisme islamiste de la même manière que la France. Arrivés au début des années 2000, les Asimov sont des Russes de Tchétchènie qui n’avaient rien de Français. En Afghanistan puis en Tchétchénie, les Russes ont dû affronter par deux fois des révoltes islamo-régionalistes extrêmement violentes, sans toutefois parvenir à éradiquer la menace. Régulièrement, des islamistes russes issus d’Asie centrale commettent des attentats dans le pays des tsars, certains aussi meurtriers que celui du Bataclan. Dès 2002, un commando tchétchène prenait en otages les spectateurs du théâtre de la Doubrovka, à Moscou. À la suite de l’assaut des forces spéciales, plus de 130 personnes trouvaient la mort. Un an plus tard, deux femmes kamikazes causaient la mort de quinze jeunes gens qui assistaient à un concert du rock, toujours à Moscou. En 2004, la Russie subissait trois attentats majeurs (métro de Moscou, prise d’otages de l’école de Beslan et détournement de deux avions après que deux femmes islamistes eurent soudoyé les personnels de sécurité), faisant un total de 461 victimes. Plus récemment, en 2013, le pays était touché à deux reprises à Volgograd puis deux autres fois dans le Daghestan. Enfin, un Kirghize de 23 ans assassinait 14 innocents dans le métro de Saint-Pétersbourg l’an passé. Et je me suis contenté ici de ne rapporter que les attentats les plus significatifs.
Comme quelques observateurs l’avaient fait remarquer, la Russie sait que se joue en Syrie un conflit assez similaire à celui qu’elle avait livré en Tchétchénie
Entre 13 et 15 % de la population globale de la Russie serait de confession musulmane, soit 19 à 22 millions d’individus. De fait, l’Etat islamique avait dans ses rangs un contingent important de russophones, parmi lesquels de nombreux Tchétchènes. Le russe serait même la deuxième langue des zones djihadistes au Moyen-Orient, pratiquée par 3.000 à 5.000 individus selon les sources. Abou Omar al-Chichani, dit Omar le Tchétchène, rendu célèbre par la rousseur de sa barbe, fut notamment l’un des chefs militaires djihadistes les plus célèbres en Irak et en Syrie, après s’être fait connaître dans des combats contre l’Etat et l’armée russes. Mort en « martyr », il est depuis adulé. Comme quelques observateurs l’avaient fait remarquer, la Russie sait que se joue en Syrie un conflit assez similaire à celui qu’elle avait livré en Tchétchénie, de part la présence des mêmes réseaux djihadistes. Du reste, au sein de cette mosaïque complexe de micro-républiques qu’est le Caucase, des organisations proches de l’État islamique se sont constituées dès le milieu des années 2000, certaines nourrissant le secret espoir de constituer des quasi Etats islamiques. Citons, notamment, l’émirat du Caucase, responsable direct de plusieurs attentats, qui a prêté allégeance à l’État islamique en juin 2015.
Ramzan Kadyrov a déclaré : « Je suis sûr que s’il avait passé son enfance et son adolescence en Tchétchénie, le sort de Hassan Azimov aurait été différent » Chiche, laissons-lui donc les autres. Leur place n’est pas en France
Non contents d’importer sur notre sol des colonies d’islamo-maghrébins animés d’un fort ressentiment anti français, nous faisons aussi venir des Tchétchènes, de plus en plus nombreux dans les banlieues de l’Est de la France. Cette permissivité est irresponsable, car il n’y a pas de politique permettant de se défaire d’une telle menace facilement. Vladimir Poutine lui-même n’a pas la clé. Son homme lige en Tchétchènie, le brutal Kadyrov, n’a pas débarrassé son pays des djihadistes. Pis, il est obligé d’accorder d’immenses concessions aux islamistes pour maintenir un équilibre particulièrement précaire, s’affichant en musulman pieux et dépensant des sommes vertigineuses dans la construction de mosquées luxueuses au cœur de Grozny, dont une dans le style ottoman portant le nom de son père Akhmad. Réagissant à l’attentat parisien commis par son compatriote, Ramzan Kadyrov a déclaré : « Je suis sûr que s’il avait passé son enfance et son adolescence en Tchétchénie, le sort de Hassan Azimov aurait été différent » Chiche, laissons-lui donc les autres. Leur place n’est pas en France.
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