Alors que les chrétiens s’apprêtent à célébrer la fête de Pâques, la liberté de culte est une nouvelle fois soumise aux restrictions sanitaires. Si les cultes, et donc les offices chrétiens du temps pascal, sont tolérés par le Gouvernement, le couvre-feu ne permet pas leur tenue au-delà de 19h, ce qui contrevient à l’autorisation dont avait bénéficié Noël.
Dans le cadre de l’annonce le 18 mars dernier des nouvelles dispositions pour lutter contre la pandémie, Jean Castex a précisé que « les règles fixées pour les lieux de culte resteront inchangées ». L’interdiction d’organiser un culte au-delà de 19h s’impose donc comme une règle. Prenant les devants face aux mécontentements, et fidèle à sa méthode « moralisatrice », le Premier ministre a déclaré dans Le Parisien du 23 mars qu’il serait « déraisonnable de rouvrir ce sujet ». C’est pourtant le même Premier Ministre qui avait réglementairement autorisé la levée du couvre-feu le 24 décembre dernier rendant possible la tenue des veillées de Noël.
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On ne peut que constater là un nouveau recul du gouvernement sur le respect de la liberté fondamentale de culte alors que les chrétiens vont entrer dans la Semaine sainte, comportant des offices du soir comme la Vigile Pascale, temps liturgique majeur, autant que l’était Noël. De plus, aucune étude n’a démontré depuis le début de cette crise sanitaire que les lieux de culte représentent plus de danger qu’un supermarché le samedi matin ou qu’un métro à 18h, leurs responsables et les assemblées ayant été exemplaires dans la prise en compte des contraintes sanitaires dans l’organisation et le déroulement des cultes.
Devant de telles incohérences, Jean-Frédéric Poisson, président de VIA | la voie du peuple, se manifeste une nouvelle fois pour dénoncer cette atteinte à la liberté de culte en ayant déposé ce mercredi 24 mars un mémoire en référé-liberté devant le Conseil d’Etat, afin d’obtenir que la tenue et la participation aux cultes organisés après l’heure d’entrée en vigueur du couvre-feu soient autorisées, et que le respect de cette liberté essentielle soit restauré.