Ce matin, le Premier ministre Jean Castex a annoncé les messes seront limitées à 30 fidèles jusque mi-décembre, et ce alors que la période de l’Avent commence. Quelle a été votre réaction ?
J’ai été sidéré, d’autant que ça remet en cause la parole présidentielle. Le président de la République a assuré à Monseigneur de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, mardi soir après avoir été interpellé par ce dernier, qu’il allait donner des directives à son gouvernement pour réviser cette jauge et en établir une plus réaliste, même si elle demeurera stricte, en deux temps pour la reprise dès le 28 novembre et puis le 15 décembre. Mais finalement, je vois que rien n’a bougé. Cette annonce met donc en cause la fiabilité de la parole présidentielle d’une part, et montre le mépris – je ne vois pas d’autre mot à employer – pour des millions de croyants qui sont privés de cette liberté essentielle qui est la liberté de pratiquer le culte, comme si les cultes n’avaient aucun intérêt dans la société. On savait déjà que ça n’était pas considéré comme étant une chose essentielle pour le gouvernement technocratique, mais c’est un affront public fait aux cultes que de leur imposer une jauge qui est absolument irréaliste et inapplicable comme l’a déclaré la Conférence des évêques de France à l’issue de ce discours.
La Conférence des évêques a-t-elle été consultée par le gouvernement avant cette annonce ?
Mardi soir, Emmanuel Macron a appelé à 23h44 le président de la Conférence des évêques de France en lui disant qu’il croyait que c’était la Conférence qui avait convenu de cette jauge de 30 personnes avec ses services. Et qu’il allait donner des directives à son gouvernement pour qu’une jauge plus réaliste soit établie. Mgr de Moulins-Beaufort a publié tout ça de manière officielle hier matin. Donc là, on est vraiment dans un flou artistique qui est quand même étonnant. Je pense qu’il y a du mépris. En plus, Jean Castex ose dire pour justifier cette mesure qu’il est bien connu que les lieux de culte sont des lieux de grande contamination. D’où est-ce qu’il sort ça ? Aucune étude ne l’a précisé, et il parait évident qu’aucun cluster n’a été identifié dans nos assemblées, ce qui serait pourtant facile puisque ce sont des fidèles habitués qui fréquentent nos églises et qui se connaissent tous. Il n’y a jamais eu de cluster identifié, donc je voudrais bien qu’il apporte la preuve précise, statistique et scientifique pour pouvoir avancer une telle contre-vérité. [...]
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