Repenser totalement l’organisation de son entreprise, devoir faire confiance à des professionnels inconnus, se constituer un réseau plus local. Rouennaise d’origine, parisienne de cœur, elle exerce en Normandie, Paris et Île-de-France depuis une décennie. Sa première émotion artistique a été la Piéta de Michel-Ange : « J’ai ressenti à quel point Michel-Ange y a retranscrit la piété et la puissance de la foi universelle ! Je n’avais aucune connaissance digne de ce nom en art. Ce fut un déclic ».
C’est ce goût de l’art qu’elle instille intra-muros, en invitant le sacré dans nos intérieurs afin de transcender le quotidien. Cette recherche du sacré s’oppose à l’utilitaire. Pour cette raison, l’intervention d’une œuvre picturale a beaucoup de sens au sein du lieu de vie. La première fois qu’elle réalise une fresque murale de façon impulsive, c’était sans l’aval de son client, prête à repeindre le mur en blanc au moindre sourcillement. Le propriétaire a exprimé ce que d’autres éprouveront à leur tour : « Je ne me serais jamais autorisé à posséder une œuvre ! Hors de question de la faire disparaître ». Les gens pensent « déco » alors qu’inconsciemment ils veulent vivre l’expérience numineuse d’une relation affective au sacré. [...]
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