Alors que le conservatisme dont les origines sont anglo-saxonnes a longtemps triomphé outre-Atlantique, il se pourrait que la victoire de son dernier champion, Donald Trump, en ait paradoxalement sonné la fin.
Janvier 2016, la primaire à droite au sein du parti républicain bat son plein. La National review organise alors un colloque regroupant les figures les plus respectées du mouvement conservateur américain pour protester contre ce qui semble désormais inéluctable, la nomination de Donald Trump à la tête du « Grand Old Party », la formation politique d’Abraham Lincoln et Ronald Reagan.
Glenn Beck, figure du Tea Party, fustige la faiblesse programmatique de Trump face à une Hillary Clinton dans les starting blocks ; David Boaz, président du respecté think tank libertarien Cato Institute, voit de la folie et du nationalisme mal placé dans la position du futur président
Le néoconservateur William Kristol, pour une fois, rejoint totalement la position de ses homologues : Donald Trump est un mélange de césarisme et de vulgarité qui ne se comprend qu’en rupture avec l’héritage du conservatisme américain, qui s’est construit depuis maintenant plus de 50 ans en respectant les principes du constitutionnalisme libéral et des valeurs transmises par les pères fondateurs de la république américaine
Certains médias, en particulier à gauche, se sont réjouis des déclarations de cette fraction importante de l’establishment conservateur. Seulement (...)
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !