[vc_row][vc_column][vc_column_text]
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1551283394491{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]Qui a dit que la pop belge se résumait à l’insipide Stromae ? Effectivement, on peut venir de l’ancienne cité industrielle de Courtrai et produire un rock racé, groovy et envoûtant, comme le démontrent les Flamands de Balthazar. Leur nouvel album, Fever (Pias), a la saveur d’une bière belge de caractère et se consomme sans modération.
Courtrai serait-il devenu le Manchester du plat pays ? À l’écoute du dernier opus de Balthazar, il est plus que jamais permis de le penser. Depuis sa création en 2004, le groupe flamand né d’une rencontre dans la rue entre trois lycéens a su faire la démonstration de son talent en se démarquant du reste de la production belge par des mélodies lancinantes et mélancoliques et un sérieux sens du groove. Dès les débuts, les Belges se font remarquer par la critique musicale, ce qui vaut à leur premier disque Applause d’être nommé « album de l’année 2010 » aux Music Industry Awards.
Malgré le départ de la violoniste Patricia Vanneste, leur musique n’a rien perdu de son glamour légendaire.
En quinze ans, Balthazar a suivi un parcours exemplaire, ce qui a même amené ses membres à travailler sous la houlette de Ben Hillier, le producteur de Blur et Depeche Mode. Malgré le départ de la violoniste Patricia Vanneste qui fait aujourd’hui de Balthazar une formation exclusivement masculine, leur musique n’a rien perdu de son glamour légendaire. Révélés par l’album Rats en 2012, les Courtraisiens, toujours menés par le tandem Maarten Devoldere/Jinte Deprez (tous deux chanteurs-guitaristes), ont le groove chevillé au corps et ils le prouvent dès les premières notes de basse de « Fever », le premier titre (éponyme) de l’album.
Lire aussi : Immortel David Bowie : la grande rétro
Traversé par des influences psychédéliques et furieusement pop à la fois, ce morceau est plus que jamais entraînant et groovy en diable. Cependant, la mélancolie n’a pas disparu des compositions de Balthazar, en témoignent des titres comme « Changes », « Wrong faces » ou « Watchu Doin’ ». D’ailleurs, la voix de Maarten Devoldere n’est pas sans rappeler le timbre d’un grand dandy du rock aujourd’hui disparu, Leonard Cohen.
Oscillant entre pop, rock indépendant et fusion, l’album est fait de mélodies aussi obsédantes qu’enjouées comme sur le morceau « Entertainment ». On a même parfois l’impression d’écouter un groupe de rythm and blues, ainsi des rythmes syncopés du lumineux « I’m never gonna let you down ». On décèle même quelques influences orientalisantes, voire world music, au détour de morceaux comme « Grapefruit » et « Roller Coaster ». Enfin, on se laisse entraîner par le genre de mélodies naïvement joyeuses dont Balthazar a le secret, comme sur le morceau « Wrong vibration » qui rappelle la new wave surannée et très connotée eighties de Frankie Goes to Hollywood.
Le dernier morceau, « You’re real », est de loin le plus envoûtant, avec ce petit côté jazzy en plus qui lui donne un statut particulier au sein de l’album. D’un dandysme typiquement britannique et d’un style tout en retenue, Balthazar prouve qu’il n’a désormais plus rien à envier aux grands noms de la pop anglaise. À découvrir, assurément.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]