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Ancien député Les Républicains et psychiatre, Nicolas Dhuicq voit dans l’écriture inclusive un moyen d’imposer au réel une fiction.
Que dit cette volonté des partisans de l’écriture inclusive d’inventer une nouvelle orthographe et une nouvelle grammaire?
Il s’agit d’imposer au réel une fiction qui est celle de l’indifférenciation sexuelle. Au lieu de penser la différence et la complémentarité des sexes comme une richesse de la vie humaine même, il faut la nier, en tant que ce serait une inégalité. Or, différence ne signifie pas inégalité, sauf si l’on poursuit à terme la négation de la mort. La sexualité est liée à la mort, pour permettre le renouvellement des générations, mais aussi une plus grande variabilité génétique.
La transformation du langage pour répondre à des critères idéologiques peut-elle détruire la sociabilité ?
Je vois un double risque : d’une part un découplage encore plus fort entre le mot et la chose, donc une distance accrue avec le réel. D’autre part un risque de sclérose du langage, en bloquant inventivité et liberté de création. La langue deviendra ainsi un instrument portant atteinte au lien social.
Lire aussi : l’écriture inclusive, une écriture pas comme les autres
Est-ce un outil destiné à promouvoir une idée post-moderne où la norme dépasse l’esprit ?
Je dirais plutôt où la norme devient le langage lui-même, donc un interdit de penser, et, de fait, un appauvrissement liberticide.
L’écriture inclusive est-elle un instrument de domination ?
De domination supposée de ceux qui portent cette vision, oui. Mais ils se trouveront eux-mêmes aliénés par ce qu’ils veulent promouvoir, car l’atteinte à la pensée par le langage est profonde.
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