Il y a des jours comme ça – où subitement, ça vous tombe dessus. Une révélation, une orientation du destin qu’on n’attendait pas au tournant. Pour Olivier de Keranflec’h, c’était le 7 juin 2004. Ce jour-là, le soleil brille et le ciel est limpide à Abidjan. Seule petite ombre au tableau : les panaches de fumée noire qui s’élèvent dans les faubourgs, les coups de feu qui résonnent comme des claquements de tonnerre et les appels à la « chasse aux blancs » qui résonnent parmi les rangs des Patriotes, ces milices armées levées par Charles Blé Goudé pour bouter « l’occupation française » et asseoir l’indépendance économique du pays. « Je m’en souviens comme si c’était hier », se confie Olivier – et effectivement pendant un court instant, on le sent catapulté loin d’ici. [...]
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