Bien que Tosca figure parmi les opéras les plus joués au monde, sa discographie récente – en dehors de quelques lives remarquables – souffrait d’un manque criant : depuis au moins trente ans, aucune intégrale ne pouvait rivaliser avec les références du passé. Une lacune enfin comblée… ou presque. Deutsche Grammophon réunit une distribution de premier ordre, par les qualités individuelles et par l’équilibre de l’ensemble. Eleonora Buratto incarne une Tosca juvénile et sensible, ni matronne ni vampire ; son chant, techniquement admirable, séduit par la pureté du phrasé et la finesse des nuances, toujours à l’écart d’emportements véristes. Ludovic Tézier, s’il a peut-être dépassé son zénith vocal – et malgré quelques effets un brin appuyés – reste somptueux : un Scarpia sadique et manipulateur, que le baryton sculpte mot à mot avec un sens du sous-texte rarement entendu. [...]
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