Où étiez-vous le soir du 15 avril 2019 et comment avez-vous vécu ce drame ?
Je traversais le pont du Carrousel vers 20h00, quand j’ai vu un nuage de fumée s’élever de la cathédrale. C’est de l’île Saint-Louis que j’ai assisté à la chute de sa flèche. J’ai alors été partagée entre incrédulité et sentiment d’avoir devant moi une image au symbolisme puissant. Comment ne pas voir dans la croix ardente qui s’élevait, cette nuit-là, à l’orée de la Semaine Sainte, au cœur de la capitale, un signe de la Passion dans laquelle étaient entrées bien des cathédrales ? Mais dans une optique chrétienne, toute mort appelle une résurrection, et j’ai été saisie par l’émotion que je voyais s’exprimer autour de moi. On se croyait revenu au « temps des cathédrales », quand toutes les composantes d’une société se mobilisaient pour contribuer à une œuvre qui les unissait et les transcendait. « Nous sommes un peuple de bâtisseurs », disait un anonyme. Et s’il revenait à d’autres de restaurer Notre-Dame de Paris, je me devais de mieux la donner à aimer, avec ses sœurs. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !