Jésuite égypto-libanais de rite melkite, le père Henri Boulad a été recteur du Collège des jésuites au Caire, professeur de théologie au Caire, directeur de Caritas-Égypte et vice-président de Caritas Internationalis pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Auteur d’une trentaine d’ouvrages dans une quinzaine de langues, il est l’un des observateurs les plus aigus des relations entre christianisme et islam.
Les problèmes de violence dans le monde viendraient-ils uniquement de l’islam ?
Bien sûr que non, on trouve de la violence dans le christianisme, le bouddhisme, l’hindouisme, le judaïsme, ainsi que dans les idéologies totalitaires. Mais historiquement, il semble que l’islam ait battu tous les records, parce que ses textes fondateurs incitent clairement au combat, au meurtre et à l’intolérance.
L’Occident autrefois chrétien semble fatigué d’être croyant, et il est tombé dans une tiédeur épouvantable. On peut se demander si l’islam n’a pas été permis par Dieu pour réveiller l’Occident endormi ?
Peut-être. Mais le danger pour le christianisme serait de chercher à renouer avec un passé obsolète et dé- passé. Sous prétexte de réagir contre l’islam, l’Église risque de se cramponner à des croyances et des pratiques anachroniques sans signification. Il s’agit de (...)
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