Vous évoquez le cas d’une église de Charleroi qui aurait été décisif dans votre prise de conscience d’une certaine déshérence collective vis-à-vis du patrimoine architectural. Est-ce selon vous une particularité belge ?
La déshérence du patrimoine ne s’arrête pas aux frontières nationales. Les démolitions se sont accélérées à travers l’Europe, et c’est notre héritage architectural qui en subit les conséquences. Charleroi en Belgique, tristement célèbre pour la brutalité et la laideur de son urbanisme, continue d’être le théâtre de destructions massives. Le constat est alarmant : nous avons démoli davantage d’édifices au cours des vingt dernières années que durant les deux guerres mondiales réunies. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que l’Union européenne finance elle-même certaines destructions patrimoniales sous prétexte d’initiatives écologiques, via le fonds PRR par exemple. Dans mon livre, je cite le cas d’une ferme médiévale en Belgique rasée pour être remplacée par un bloc de béton isolé avec des matériaux issus du pétrole, le tout subventionné par l’Europe. C’est un non-sens total, un exemple criant de greenwashing, de la bêtise d’une bureaucratie. [...]
La déshérence du patrimoine ne s’arrête pas aux frontières nationales. Les démolitions se sont accélérées à travers l’Europe, et c’est notre héritage architectural qui en subit les conséquences. Charleroi en Belgique, tristement célèbre pour la brutalité et la laideur de son urbanisme, continue d’être le théâtre de destructions massives. Le constat est alarmant : nous avons démoli davantage d’édifices au cours des vingt dernières années que durant les deux guerres mondiales réunies. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que l’Union européenne finance elle-même certaines destructions patrimoniales sous prétexte d’initiatives écologiques, via le fonds PRR par exemple. Dans mon livre, je cite le cas d’une ferme médiévale en Belgique rasée pour être remplacée par un bloc de béton isolé avec des matériaux issus du pétrole, le tout subventionné par l’Europe. C’est un non-sens total, un exemple criant de greenwashing, de la bêtise d’une bureaucratie. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !