C’est peu dire que les financiers ont apprécié l’élection de Joe Biden. À partir du 2 novembre, sur la foi de sondages pronostiquant une vague bleue aux États-Unis, et jusqu’au 6 novembre, avec les premiers résultats consolidés favorables au candidat du Parti démocrate, l’indice américain regroupant les 500 plus grandes sociétés cotées aura gagné 7,5 %, et le CAC 40 français se sera envolé de près de 10 %. « Les marchés d’actions sont au nirvana », constatait l’analyste vedette de CNBC. Plus étonnant encore, les obligations d’État et l’ensemble des titres de dette privée bénéficiaient d’un vaste flux d’achat, signe d’un soulagement général chez les gérants de fonds.
Au premier abord, cette réaction financière n’avait rien d’évident tant Donald Trump est considéré par les analystes comme l’un des présidents américains les plus « pro-business » des dernières décennies. En à peine quatre ans, il a notamment baissé l’impôt sur les sociétés, réduit les réglementations et tenté de rapatrier des fonds inscrits dans les paradis fiscaux.
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !