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Projet Horizon : des migrants dans nos campagnes

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Publié le

19 mai 2022

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Le fond de dotation « Merci » qui appartient à la famille Cohen cherche à implanter des dizaines de familles de migrants dans la ville rurale de Callac en Bretagne. Yann Vallerie, habitant local et fondateur du site Breizh Info, s’inquiète d’un projet qui changerait la population et les mœurs de nos campagnes.


Qu’est-ce que le projet Horizon ?


Le projet Horizon est un projet qui est monté en partenariat entre la municipalité de Callac (Côte-d’Armor), le député local Yannick Kerlogot (LREM), et une fondation qui porte ce projet – il s’agit d’une famille de Paris. Le projet est de créer un village nouveau. En l’occurrence, c’est le centre de la Bretagne qui a été choisi. Ce projet comprendrait, moyennant investissement public et financement privé par cette riche famille, des rénovations de bâtiments et une restructuration de la commune pour accueillir jusqu’à une centaine de familles de ce qu’ils appellent réfugiés et demandeurs d’asile sur plusieurs années. Ça ne sera bien évidemment pas des Ukrainiens parce qu’ils n’aspirent qu’à repartir chez eux. Ce sera donc essentiellement des extra-Européens.


Est-ce que vous en savez davantage sur cette famille qui finance le projet ?

Il s’agit du fonds de dotation « Merci » qui a été créé par la famille Cohen, Marie-France et Bernard, fondateurs de la marque de vêtements « Bon point ». Le fonds « Merci » a participé à la construction d’une école à Madagascar, à une ferme en agro-écologie dans l’Essonne et maintenant, ils s’attaquent au projet Horizon, défini par eux-mêmes de la façon suivante : « Construire un village en y installant des migrants mélangés à la population locale, migrants qui grâce à leurs savoir-faire participeront au développement d’activités économiques, sociales et culturelles, répondant aux besoins d’un territoire. Grâce à leur talent, ces hommes et ces femmes révéleront la richesse d’une région et participeront à la dynamique locale ».

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Pensez-vous que le projet Horizon peut effectivement apporter un semblant de dynamisme et donc relancer l’économie dans ces zones ?

Ce qui surprend beaucoup la population, notamment les plus jeunes, c’est qu’on parle de deux millions d’euros qui seraient débloqués sur plusieurs années pour tout rénover et accueillir ces familles. Les anciens sont quant à eux un peu déconnectés : pour eux, tout va être beau. Ces millions d’euros n’ont jamais été mis au service de la population locale pour y favoriser par exemple l’emploi, alors que le chômage des jeunes y atteint 18%. La zone est assez enclavée et pauvre, il y a beaucoup de maisons délabrées ou insalubres. Ces millions d’euros pourraient être investis ailleurs que dans l’accueil d’une nouvelle population qui va amener sa culture, ses traditions, ses mœurs et qui va, à mon avis, déstructurer complètement le vivre-ensemble local, surtout devant le nombre de personnes dont il est question.


Quelle est la réaction des habitants à ce projet, sachant qu’ils ont voté à 45% pour le Rassemblement national au second tour ?

Une pétition a été lancée en ligne, signée par pas mal de Bretons et d’habitants du coin. Il existe une fracture entre une partie de la population plutôt âgée qui y est favorable, sachant que le canton en lui-même est assez vieillissant, et les actifs de 25-55 ans qui y sont résolument hostiles. Ce n’est pas surprenant parce qu’aujourd’hui, en Bretagne comme en France, la part d’actifs qui votent pour Marine Le Pen ou Éric Zemmour est énorme. Ce sont surtout les retraités ou les très jeunes qui font basculer le vote à gauche.

Ces millions d’euros pourraient être investis ailleurs que dans l’accueil d’une nouvelle population qui va amener sa culture, ses traditions, ses mœurs et qui va, à mon avis, déstructurer complètement le vivre-ensemble local, surtout au vu du nombre de personnes dont il est question.


Quelles pourraient être au long terme les conséquences de l’implantation d’immigrés dans les villages et les villes des zones rurales françaises ?

Je ne sais pas si ce projet ira à terme car il n’est pas dit que la population locale accepte qu’il se réalise. Ce n’est pas dit non plus que le député de la circonscription soit réélu. Il y a quand même une vraie contestation. Ensuite, je pense que c’est la première pierre de quelque chose qui peut être généralisé à l’intégralité de la ruralité bretonne et française. Ces gens-là font des tests, les métropoles étant surchargées par l’apport de population immigrée extra-européenne.

Maintenant, la prochaine étape est de vouloir repeupler les campagnes de masses d’immigrés qui, de prime abord, n’ont pas spécialement envie de s’y installer. Il suffit de voir lorsqu’il y a eu certaines vagues de migrants ces dernières années : dès qu’on les amenait chez les ruraux, ils prenaient le train et retournaient dans les villes à la première occasion. Je ne suis pas convaincu qu’eux-mêmes aient ces envies-là, mais à terme, je pense qu’il y a une réelle intention de totalement changer la structure rurale du pays et donc d’amener les maux qui gangrènent les métropoles dans la ruralité, avec les conséquences explosives que l’on connaît.

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