Mon souvenir le plus ancien d’Iggy Pop remonte à mon enfance, lorsque mon grand-frère regardait avec obsession le film Trainspotting sur la télévision familiale. À pas feutrés, j’arrivais à rejoindre le salon, parfois en rampant au sol pour me cacher derrière le canapé et regarder secrètement quelques passages du film maléfique. Je n’oublierais jamais l’effet qu’a eu sur moi la scène d’ouverture où l’on découvre certains des personnages, ces junkies d’Edimbourg poursuivis par des policiers à la suite d’un vol. Cette excitation, je l’ai compris plus tard, était en partie créée par la musique que l’on entend. Cette musique, c’est « Lust For Life » d’un artiste qui porte le nom étrange d’Iggy Pop.
Si l’origine de son nom de famille est suédoise, la vie d’Iggy est loin d’être aussi rangée qu’un magasin IKEA. Il grandit dans un parc de caravanes et commence à apprendre la batterie à 10 ans
Naissance de l’iguane
James Newell Osterberg Jr. naît le 21 avril 1947 dans l’État du Michigan. Si l’origine de son nom de famille est suédoise, la vie d’Iggy est loin d’être aussi rangée qu’un magasin IKEA. Il grandit dans un parc de caravanes et commence à apprendre la batterie à 10 ans. Quelques années plus tard il démarre sa carrière musicale en tant que batteur du groupe The Iguanas (c’est de là que lui vient son surnom d’« Iguane »). Il abandonne ensuite la batterie et forme The Stooges aux côtés des frères Asheton et de Dave Alexander. Inspiré par The Sonics, MC5 ou The Doors, le groupe se fait rapidement connaître pour la puissance de son son mais surtout pour les prestations scéniques d’un Iggy Pop qui n’hésite pas à repousser toutes les limites en se mutilant, en vomissant ou en se jetant dans la foule. Leur premier album sort en 69. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !