Randa Kassis a coprésidé la Délégation de l’opposition laïque et démocratique syrienne aux pourparlers de Genève en 2016 sous l’égide de l’ONU. Elle a enfin initié la plateforme d’Astana, dont elle préside le comité de suivi, qui travaille depuis 2017 à l’élaboration d’un projet de constitution syrienne.
La première question que l’on a envie de vous poser concerne évidemment l’état de la Syrie aujourd’hui, en février 2018. Après sept années de guerre, où en est-on ? La vie quotidienne est-elle devenue plus supportable ? Quel est l’état d’esprit de la population ?
Les Syriens, qu’ils soient pour le gouvernement ou pour l’opposition, sont épuisés, notamment par la crise économique. La pauvreté atteint 70 % de la population. Peu de personnes ont les moyens de vivre correctement, à l’exception d’une petite partie qui a profité de ces sept ans de guerre. Ils veulent voir un début de changement. Même dans les zones contrôlées par le régime, les habitants ne sont pas si pro-gouvernement que ça. Ils ne souhaitent pas l’effondrement de l’État, ni voir arriver au pouvoir les islamistes, mais ils veulent un changement constitutionnel qui donnera la première place au citoyen syrien, quelle que soit sa conviction religieuse. Il faut d’abord créer une (…)
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