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Une affaire de corruption politique, une adaptation de Sempé ou une immersion dans les coulisses de la campagne du candidat Macron…Que faut-il voir ou ne pas voir au cinéma cette semaine.
El Reino
De Rodrigo Sorogoyen avec Antonio de la Torre, Monica Lopez, Nacho Fresneda
Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal…
Si l’ouverture agace avec sa caméra démonstrative privant le spectateur de point d’accroches pour cerner les enjeux, il faut reconnaître au réalisateur espagnol une grande maîtrise de la tension, ici didactique mais justifiée et qu’il distille sans pause, malgré une durée excédant deux heures, jusqu’au générique. Haletant comme un bouquin de Grisham, El Reino se révèle un divertissement haut-de-gamme, complexe et impeccable, parfaitement interprété, et qui s’offre même, dans la dernière demi-heure, une surprenante et habile sortie de route.
Arthur de Watrigant
Raoul Taburin
De Pierre Godeau avec Benoît Poelvoorde, Edouard Baer, Suzanne Clément
Raoul Taburin l’illustre réparateur de vélo de Saint-Céron, cache un terrible secret: il n’a jamais réussi à tenir sur une selle. Lorsque le célèbre photographe Hervé Figougne décide de poser ses valises dans le petit village de la Drôme, il se lie d’amitié avec Raoul et lui demande de poser pour lui, en action sur un vélo…
Adapté de l’œuvre de Sempé, Raoul Taburin offre un cadre soigné, empli d’images gorgées de soleil. Aussi vivifiant qu’agréable, on plonge avec gourmandise dans ce petit village niché dans un décor idyllique, à la rencontre de ses personnages délicieusement croqués. Avec sa trogne de personnage de bande dessinée et ses expressions cartoonesques entre mélancolie et burlesque, Benoit Poelvoorde se fond à merveille dans ce personnage de Sempé. Malheureusement cette adaptation peine à s’extirper du piège de l’illustration. Le scénario ronronne, la voix off plombe le récit et les personnages manquent cruellement de chair. Décevant.
Arthur de Watrigant
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Première Campagne
De Audrey Gordon avec Astrid Mezmorian
Fraîchement arrivée au service politique de France 2, Astrid Mezmorian doit suivre le plus jeune candidat à la présidentielle pour son baptême de campagne électorale. Deux mois de marathon pour deux novices…
Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Audrey Gordon propose une immersion passionnante dans les coulisses de la campagne du candidat Macron vue par une apprentie journaliste. Si cinématographiquement le documentaire ne présente guère d’intérêt, il offre un regard méconnu à la fois singulier et rafraichissant sur un métier si décrié, le journalisme, porté par son personnage principal plein de charme. Par son montage précis et sa caméra énergique à contre-courant des perches et des flashs qui crépitent, Audrey Gordon décortique intelligemment la construction médiatique d’un candidat surprise. Une réussite.
Arthur de Watrigant
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