Olivier Delorme est historien et spécialiste de la Grèce. Il a publié chez Gallimard une somme qui fait référence, La Grèce et les Balkans. Il répond à L’Incorrect depuis sa résidence de Nisyros dans le Dodécanèse.
Les citoyens de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine votaient hier pour rebaptiser leur pays Macédoine du Nord : pourquoi ce référendum et cette querelle ?
La « question macédonienne » est d’une sensibilité que les Occidentaux refusent de comprendre. Elle met en jeu des ressorts patriotiques extrêmement puissants, qui remontent aux luttes de libération nationale du XIXe siècle, au partage de la région entre la Grèce, la Serbie et la Bulgarie lors des guerres balkaniques de 1912-1913. Elle est entretenue par la revendication jamais abandonnée de Thessalonique au nom d’une identité macédonienne problématique, incarnée depuis le début du XXe siècle et jusque dans l’entre-deux-guerres par l’organisation terroriste dont le nom, Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (VMRO), a été repris par le parti de droite dominant dans la majorité slave de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM).
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !