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Rencontre avec David Omand, James Bond “in real life”

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Publié le

24 mai 2018

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Ancien directeur du département britannique du renseignement électronique, David Omand nous a fait l’honneur de répondre aux questions de L’Incorrect. Grand entretien.

 

Depuis l’époque où vous étiez directeur du GCHQ, dans les années 1990, comment percevez-vous l’évolution du monde du renseignement ?

 

Je suis devenu directeur du GCHQ, le département britannique de renseignement électronique, peu de temps après la fin de la guerre froide. Les besoins en termes de renseignement évoluaient radicalement, de la priorité donnée aux informations sur l’Union Soviétique et les forces armées et équipements du Pacte de Varsovie jusqu’aux priorités nouvelles concernant l’émergence de groupes terroristes, la prolifération des armes de destruction massive et le crime organisé international. L’urgence était de développer le renseignement tactique à propos des individus qui souhaitaient nous nuire : identité, localisation, mouvements, moyens de financement et intentions. Dans le même temps, la révolution numérique de l’Internet prenait tout juste forme, largement conduite par le secteur privé et offrait des opportunités nouvelles d’obtenir des informations sur ces nouvelles cibles. Le défi était de former le personnel, de repenser les processus d’accès à l’information dans le contexte numérique et d’établir une relation réactive avec les nouveaux consommateurs de renseignement, ce qui incluait les autorités et institutions judiciaires. Le choix de s’orienter vers un  partenariat public-privé afin de financer un quartier général du renseignement d’un type nouveau (le fameux quartier général du GCHQ en forme de ‘donut’) fut le signe visible de grands bouleversements internes, qui se sont poursuivis bien après mon départ. Il a fallu une décennie pour mener à bien cette évolution. Les conséquences du développement de nouveaux et puissants outils de renseignement électronique sont toujours l’objet d’une intense réflexion, qui a abouti notamment à la mise en place de l’Investigatory Powers Act en 2016[1], première législation du genre en Europe à couvrir des domaines techniques tels que le volume d’accès aux données de communication, les techniques d’interception (hacking) et la captation de données personnelles.

Claude Blanchemaison, ex ambassadeur de France en Russie

Après trois ans passés au poste de Permanent Secretary of the Home Office (Secrétaire Permanent du cabinet du Ministère de l’Intérieur), vous êtes devenu coordinateur de la politique britannique en matière de sécurité et de renseignement pour le gouvernement de Tony Blair.

 

Oui, j’ai été nommé à la tête d’un nouveau secrétariat permanent pour la sécurité et le renseignement du cabinet du Premier ministre[2]. C’était un an après les attaques du 11 septembre et la priorité était de concevoir et mettre en place une stratégie à long terme afin de contrer les groupes salafistes tels que Al-Qaida. J’ai choisi de nommer cette stratégie CONTEST[3], acronyme formé à partir des premières lettres de Counter-TErrorism Strategy. Nous avons adopté un objectif stratégique de normalisation : réduire le risque terroriste de manière à ce que les gens puissent continuer à vivre normalement, librement et avec confiance. Quinze ans après, CONTEST reste la stratégie britannique poursuivie, à travers les programmes Persue, Prevent, Protect et Prepare[4]. C’est aussi la base de la stratégie européenne. Clairement, celle-ci doit être basée sur le renseignement afin de prévenir et empêcher les groupes terroristes de commettre des atrocités. Afin de parvenir à cela, nous avions à développer de manière systématique une authentique communauté nationale de renseignement, capable de mettre en œuvre des opérations conjointes entre MI5[5], MI6[6] et GCHQ[7], en faisant travailler ensemble leurs services et en procédant à des échanges de personnel. En s’appuyant sur l’expérience acquise au cours des dernières phases de la crise en Irlande du Nord, les agences et les autorités de police ont développé des partenariats dans toutes les enquêtes terroristes, ce qui constitue sans doute l’aspect le plus important de toute stratégie antiterroriste.

 

Est-ce toujours la priorité aujourd’hui ?

 

Le besoin de collecter les informations sur les activités terroristes est toujours là, comme nous l’ont démontré tragiquement les récentes attaques de Paris. Au cours des cinq dernières années, nous avons pu observer une intensification remarquable de la coopération et de la collaboration internationale contre Daesh, aussi bien entre les nations européennes qu’avec les Etats-Unis. Les plus grands changements dans le monde du renseignement au cours des cinq dernières années sont intervenus cependant dans le domaine de la cybersécurité. Nous avons développé une nouvelle expertise en termes de criminalistique numérique[8], d’étude des programmes malveillants et aussi en ce qui concerne la capacité à réunir les preuves techniques et les éléments d’informations qui permettent à un gouvernement de déterminer et attribuer l’origine d’une attaque. Le renseignement concernant la cybercriminalité et la cybercriminalité étatique est devenu une priorité absolue au Royaume-Uni.

 

Comment pensez-vous que la coopération entre services de contre-terrorisme et agences de cybersécurité peut évoluer dans le contexte post-Brexit entre Royaume-Uni, France et Europe ?

 

Il n’y a pas de raison pour que le Brexit affecte vraiment la collaboration entre agences de renseignement. La coopération avancée dont nous profitons aujourd’hui s’accomplit sous les auspices du Club de Berne et de sa section antiterroriste et non de l’Union Européenne, considérant que la sécurité nationale est expressément exclue du Traité de l’Union Européenne par l’article 42 et du seul ressort des nations. J’espère vraiment que les services de renseignement britanniques accentueront leur coopération avec leurs homologues français après le Brexit.

 

H. Védrine : La France doit cesser de rêver

 

Est-ce que c’est aussi le cas pour les services de police ?

 

Il reste en effet de sérieux problèmes à résoudre afin de pouvoir assurer la coopération des services de police, ce qui est dans l’intérêt du Royaume-Uni et des 27. Après tout, les menaces auxquelles nous faisons face dépassent les frontières et les intérêts nationaux. Nous ferions face à un net déficit opérationnel des services de police et des institutions judiciaires si le Royaume-Uni cessait de participer et de contribuer aux initiatives de l’UE en matière criminelle, ce qui aurait des conséquences évidentes en terme de sécurité. Le maintien de la coopération britannique au Mandat d’arrêt européen[9], à Europol[10] (dans le cadre duquel le Royaume-Uni entretient le plus important bureau de liaison parmi tous les pays membres et contribue plus que n’importe quel autre à l’Europol Serious and Organised Crime Analysis Project et au registre criminel ECRIS – European Criminal Record System – répondant à plus de 13 000 requêtes formulées par les services de pays membres en 2016)  et au système d’information Schengen/Prüms[11] (dans lequel 20 % des alertes relevant de problématiques de sécurité nationale ont été lancées par le Royaume-Uni) nécessitera la mise en place d’un nouveau cadre légal. C’est pourquoi le gouvernement britannique a proposé un traité de sécurité RU/UE.

 

Le référendum de juin 2016 a abouti à la victoire du parti du « leave » et enclenché le processus d’activation de l’article 50 du Traité de l’Union Européenne, devant amener le Royaume-Uni à la quitter. Le retrait du Royaume-Uni devrait être rendu effectif le 29 mars 2019. Comment analysez-vous l’avenir géopolitique du Royaume-Uni, dans ses relations avec l’Union Européenne mais aussi avec les Etats-Unis d’Amérique ?

 

Le vote britannique ne signifie pas que le Royaume-Uni tourne le dos à l’Europe. Nous restons un élément-clé de l’Europe et partageons un espace de sécurité commun, ce qui explique pourquoi le Royaume-Uni propose un nouveau traité interne de sécurité, afin de soutenir notre politique de sécurité commune et bâtir un nouveau cadre légal pour la coopération future. Le Royaume-Uni espère le maintien d’une convergence forte en termes de politique étrangère et que la coopération extérieure ira même au-delà des domaines de politique étrangère, de sécurité et de défense, et inclura les politiques de développement, les capacités opérationnelles, la recherche liée à la défense et au développement industriel et de sécurisation du domaine aérospatial. Continuer à garantir la participation du Royaume-Uni à Galileo[12] en est un bon exemple.

 

N’est-ce pas un peu vouloir « le beurre et l’argent du beurre » ?

 

Le Royaume-Uni a fait un choix démocratique pour réévaluer sa relation avec l’Union Européenne, choix qui doit être respecté même par ceux qui, comme moi, souhaitaient demeurer au sein de l’UE. Nous ne savons pas encore quelle forme les futures relations économiques et commerciales prendront. Mais il n’y a aucune raison de mener une politique de la terre brûlée dans des domaines où nous partageons des intérêts vitaux. Le Premier Ministre du Royaume-Uni espère rester plus proche de l’UE que le Danemark, par exemple, qui fait partie de l’UE et de l’espace Schengen mais a exclut des traités européens beaucoup de domaines relevant de la justice et des affaires intérieures. Le point le plus crucial reste la protection des données. Pour garantir l’accès aux bases de données de l’UE, la Grande-Bretagne doit solliciter le satisfecit de la Commission Européenne.

 

La tentative d’empoisonnement de l’ancien agent russe Sergueï Skripal, le 4 mars 2018, pèse encore lourdement sur les relations entre le Royaume-Uni et la Russie. Skripal, ancien employé du GRU[13], fut recruté par le MI6 au cours des années 1990, puis condamné pour haute trahison en Russie avant de trouver asile sur le sol britannique dans le cadre d’un programme d’échange d’ex-espions. Quelles sont les possibles retombées de cette affaire sur les relations russo-britanniques et que nous montrent-elles des relations entre le Royaume-Uni, la Russie mais aussi les Etats-Unis et le reste de l’Europe ?

 

La tentative d’assassinat de l’ancien officier de renseignement militaire russe et agent des services secrets britanniques Sergueï Skripal, et de sa fille Yulia, en faisant usage d’un agent neurotoxique de qualité militaire connu sous le nom de Novichok, est la manifestation extrême d’un type de « mesure active » déjà conduite par les Russes par le passé. C’est un acte d’une extrême brutalité de la part de l’Etat russe. La combinaison de ce type d’arme développé par les Soviétiques et de la détermination, déjà évoquée publiquement, de la Russie à punir ceux qui sont considérés comme des traîtres, et le fait que ce type d’empoisonnement, notamment au Polonium 210, ait déjà été commis sur le sol britannique en 2006, a amené, non seulement le gouvernement britannique mais aussi ses alliés européens, américains et otaniens a déclarer publiquement qu’il n’y avait d’autre conclusion que celle de l’implication russe dans la tentative de meurtre perpétrée sur la personne de Skripal et de sa fille, en employant un neurotoxique interdit. Cette réactions sans précédent des nations démocratiques tout autour du globe a été suivie de décisions visant à exprimer une forte solidarité avec le Royaume-Uni et à entraver les entreprises des services russes à l’étranger, notamment en expulsant 120 agents de renseignement russes clairement identifiés. Ceci montre que ces nations ne sont pas prêtes à tolérer ce type d’agissement russe sur leur territoire, allant du meurtre jusqu’à l’ingérence dans les processus d’élections démocratiques, comme cela est arrivé aux Etats-Unis, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Il faut savoir dire non.

 

Le 14 avril 2018, les forces aériennes des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France ont conduit une opération conjointe de frappes aériennes en Syrie. En dépit du nombre de frappes – une centaine – seuls quatre sites – présumés comme étant des centres de stockage et de développement d’armes chimiques – ont été touchés. Et en dépit de l’agitation diplomatique qui a suivi et des mises en garde russes, les échanges se sont rapidement apaisés après les frappes. Comment analysez-vous le rôle de la coalition RU-EU-France et ses conséquences sur les relations avec la Russie ? Pensez-vous que les conséquences plus symboliques que tactiques des frappes montrent que les chefs d’Etat de la coalition ont abandonné leur objectif d’obtenir le départ de Bashar Al-Assad du pouvoir ?

 

Je ne qualifierais pas les frappes de symboliques, ni de mesurées, suivant la logique de la dissuasion graduée. Le message envoyé au régime syrien mais aussi à ses alliés russes et iraniens était important et concis : il n’est pas acceptable de bafouer le droit international en utilisant des armes chimiques dont l’usage est banni. En revanche, je ne crois pas que les politiques occidentales puissent actuellement préparer le départ de Bashar Al-Assad par la force. Qu’il puisse rester au pouvoir après la cessation des hostilités est un autre sujet.

 

Donald Trump a choisi le 8 mai pour annoncer sa décision relative au traité de Vienne (Joint Comprehensive Plan Of Action – JCPOA) sur le programme nucléaire iranien. Les Européens ont-ils vraiment une chance de sauver ce traité en dépit des sanctions annoncées par Donald Trump ? Pensez-vous que les tensions entre Iran et Israël pourraient mener à une escalade plus dangereuse encore ?

 

L’Union Européenne peut et doit prendre les mesures nécessaires pour préserver ce traité tout en maintenant la confrontation avec les Etats-Unis en-dessous du seuil critique au-delà duquel il y aurait un risque de guerre commerciale. Les Européens doivent rappeler à l’Iran ses responsabilités en faisant clairement valoir qu’un retrait du traité – par le redémarrage du programme nucléaire militaire et toute tentative d’empêcher les inspections de l’AIEA[14] – entraînerait aussi des sanctions européennes. Cela permettra de gagner du temps, alors même que le traité de Vienne sera de plus en plus menacé par l’assèchement des relations commerciales avec l’Iran et que l’économie du pays souffrira. L’Iran ne doit avoir aucun doute sur le fait que la découverte d’un programme caché aurait de fortes chances d’entraîner des frappes israéliennes ou américaines sur ses installations nucléaires. Le temps gagné par les Européens doit être mis à profit pour explorer toutes les options possibles pour solutionner le problème qui a toujours été extérieur au JCPOA, à savoir le programme de développement de missiles balistiques et la politiques de déstabilisation régionale iranienne, mené à travers des conflits périphériques et des acteurs secondaires. L’Iran s’est peut-être soumis aux exigences du JCPOA mais sa politique dans d’autres domaines est plus inquiétante.

 

Comment pensez-vous que les relations entre l’Europe et la Russie puissent évoluer dans le futur ? Considérant qu’il s’agit sans doute du dernier mandat de Vladimir Poutine et au vu de l’importance des contraintes économiques et des défis que son successeur affrontera, pensez-vous que le prochain président de la Russie devra repenser et rééquilibrer ses relations avec l’Europe ?

 

Les institutions occidentales sont sous le coup d’une stratégie russe offensive plus ou moins continuelle, basée à la fois sur des tactiques d’intimidation et de propagande et sur des « mesures actives », aussi bien pour servir des objectifs politiques nationaux que pour contrecarrer toute réplique occidentale. Il y a maintenant suffisamment de preuves des tentatives d’ingérences russes dans les élections américaines, allemandes ou françaises, sans compter des tentatives de diviser et l’Union Européenne sur le sujet ukrainien ou celui des Etats de la Baltique. La solidarité démontrée par trente nations face à la tentative d’assassinat conduite sur le sol britannique et les révélations des manœuvres russes quotidiennes en Europe et aux Etats-Unis montrent que la stratégie de subversion numérique de Poutine n’a pas bénéficié au peuple russe, même si cela a aidé Poutine à garantir sa popularité. Au cours des dernières années, les experts en communication du Kremlin ont tracé le portrait d’une Russie qui emprunte encore beaucoup à l’expérience de l’après-guerre froide. Ce récit nous livre l’image d’un Occident hypocrite et égoïste et d’un Poutine dépeint comme l’indispensable protecteur de l’âme russe. Un élément-clé de cette narration est que la population doit adhérer à l’idée d’un Ouest agressif, en particulier à travers l’OTAN et l’UE, qui ne cesse de tenter d’affaiblir la Russie et cherche à l’encercler en fomentant toutes sortes de ‘révolutions de couleur’ dans des zones stratégiques telles que l’Ukraine. Dans cet exposé fallacieux, la Russie est constamment la victime humiliée de l’Ouest. Je n’entrevois pas d’évolution et de changement de récit dans un futur proche mais cela viendra. Tandis que la tradition démocratique libérale considère le processus démocratique comme un moyen de donner aux citoyens une chance d’élire leurs représentants et de les remplacer quand ils sont jugés inadéquats, la démocratie souveraine russe est présentée comme un outil de renforcement de la popularité d’un groupe dominant, le parti Russie Unie de Vladimir Poutine, dans le but de maintenir la stabilité. Le plus grand risque ce-faisant est que Poutine sous-évalue les risques de conflit dans sa stratégie de confrontation avec l’OTAN. Cependant, il est possible que la réponse internationale apportée à l’affaire Skripal donne au Kremlin matière à penser.

 

[1]   L’extension des pouvoirs des agences de renseignement britannique. La précédente mise à niveau législative, afin de tenir compte des évolutions technologiques et numériques, datait du Regulation of Investigatory Powers Act en 2000.

[2]   Le Home Office est un département du gouvernement britannique chargé de la politique intérieure tandis que le Cabinet Office est lui directement rattaché au Premier ministre.

[3]   Terme qui a en anglais le sens compétitif de « concours » ou « tournoi », ou plus belliqueux de « lutte » ou « affrontement ».

[4]   Poursuivre, Prévenir, Protéger, Préparer

[5]   Renseignement intérieur. L’équivalent de la DGSI.

[6]   Renseignement extérieur. L’équivalent de la DGSE.

[7]   Global Comunication Headquarters chargé du renseignement électronique.

[8]   Ce que l’on pourrait rapprocher en France de « l’identité judiciaire », qui consiste à récolter les preuves d’un crime, mais adaptée à l’environnement numérique.

[9]   Institué en 2002, il est une composante essentielle de la coopération policière et judiciaire en matière pénale des pays de l’Union européenne.

[10] L’European Police Office, créé en 1999, facilitant l’échange de renseignements entre polices nationales.

[11]           Ce système d’information a pour objet de permettre aux Etats membres de l’espace Schengen de mettre en place une politique commune de contrôle des entrées dans l’espace Schengen.

[12] Galileo est le nom donné au système satellitaire de navigation globale créé par l’ESA (Agence Spatiale Européenne). Le projet a un budget de dix milliards d’euros et vise à doter l’Europe d’un système de positionnement et de localisation par satellite indépendant à la fois du GPS américain, du GLONASS russe ou du chinois BeiDou. Le premier satellite Galileo opérationnel a été mis en orbite en 2011. A ce jour, Galileo compte 22 satellites opérationnels sur un total de 30 qui doit être atteint en 2020 afin que l’ensemble du système puisse fonctionner.

[13] Le GRU, ou Direction Générale des Renseignements de l’Etat-Major des Forces Armées de la Fédération de Russie est chargé de la collecte d’information et de la conduite d’assassinats ciblés d’ennemis de l’Etat à l’étranger.

[14]         Agence Internationale de l’Energie Atomique

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