Nunzio Sulprizio (Pescosansonesco 1817 – Naples 1836), fêté le 5 mai, enfant esclave et martyr, a eu une putain de vie de merde qui lui vaut d’être saint.
Une vie tellement merdique à vrai dire qu’elle m’ôte toute envie de rire. Né et baptisé le 13 avril 1817, Nunzio est orphelin de père à trois ans, de mère à six et de grand-mère à neuf. L’amour reçu de gens pauvres, humbles et pieux, confiants en la Miséricorde, pousse Nunzio à ne désirer qu’une seule chose : la sainteté. L’enfant prie tous les jours, il va à la messe et est scolarisé dans l’école paroissiale où sa dévotion envers la Vierge Marie et son amour de Jésus grandissent.
En 1926, Nunzio est envoyé travailler chez son oncle forgeron, Domenico Luciani. Un bourreau alcoolique, méchant et cruel. Domenico exploite l’enfant, lui fait porter de lourdes charges, frapper le métal, actionner les soufflets de forge, douze heures par jour, parfois sans boire ni manger s’il estime que Nunzio n’a pas assez forcé. Le soir, l’orphelin, au lieu de dormir, effectue des livraisons dans les villages alentours, pieds nus, en été, en hiver. Vêtu de haillons, Nunzio mendie son pain pour trouver la force de tenir debout et de travailler comme une bête. Le soufre-douleur reçoit en plus les insultes et les coups de Domenico. [...]
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